L'Espagne s'est maintenue en 2016, pour la quatrième année consécutive, comme principale destination des exportations des biens marocains, avec 23,3 % du total, selon des données de l'Office des Changes. Le pays ibérique a été, l'année dernière, également le principal fournisseur du Maroc avec 15,7 % du total des exportations, ajoute la même source. En outre, l'Union européenne (UE) dans son ensemble est la destination de 46 % des exportations marocaines et l'origine de 54 % des importations du Royaume. Selon l'Eurostat, les importations des biens depuis l'Espagne représentent 33,2 % du total de celles du Maroc en provenance de l'UE, alors que le Royaume exporte vers l'Espagne 40,6 % de ses biens à destination de l'Union. Ces chiffres confirment ainsi la place de l'Espagne comme le principal partenaire commercial du Maroc au sein de l'Union européenne. Et de souligner que l'Espagne et le Maroc ont doublé leurs flux commerciaux en à peine 6 ans pour atteindre les 12,6 milliards d'euros, ce qui équivaut à plus de 10 % du PIB marocain. De même, le Maroc a doublé, de 2010 à 2016, ses importations en provenance de l'Espagne, passant de 3,41 à 6,93 milliards d'euros. Au cours de la même période, les exportations du Maroc vers l'Espagne ont également doublé, passant de 2,68 à 5,67 milliards d'euros. Le taux de couverture est passé de plus de 170 % en faveur de l'Espagne en 2012 à l'équilibre entre les importations et l'exportations à février 2017 (taux de couverture de 103,06 %), reflétant une plus grande complémentarité dans les flux commerciaux entre les deux pays qui favorise une intégration efficiente dans la chaîne de valeur mondiale au niveau des deux rives du Détroit dans des secteurs comme l'automobile, le textile ou le câblage électrique. Par ailleurs, les dernières données du département du Commerce Extérieur montrent que les exportations espagnoles vers le Maroc ont augmenté de 17,81 % jusqu'à février 2017 par rapport à la même période de l'année dernière, alors que les importations espagnoles depuis le Maroc se sont faits à un rythme plus élevé (21,42 %), ce qui montre que la balance bilatérale continue de se rééquilibrer.