Habib El Malki secondé par le maire de Casablanca chez les députés alors que l'istiqlalien Abdessamad Qayyouh sera premier vice-président des conseillers Le Parlement vient de parachever l'élection de ses instances. Plusieurs postes importants au niveau des deux Chambres parlementaires sont restés vacants pour différentes raisons. L'ouverture de la session parlementaire du printemps a été l'occasion pour choisir la nouvelle équipe aux commandes du Parlement. Dans ce sens, les membres de la Chambre des représentants ont choisi avec une majorité de 257 voix (dont 12 annulées) Abdelaziz El Omari, l'actuel maire PJD (Parti de la justice et du développement) de Casablanca en tant que premier vice-président de la première Chambre. De son côté, la députée PJD Amina Maalainain a été élue septième vice-présidente de la Chambre des représentants alors que Khalid Elbouqarii a été, lui, choisi en tant que comptable de la même Chambre. Les députés ont également élu de nouveaux présidents pour les commissions parlementaires permanentes. Ainsi, la présidence de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l'étranger est revenue à Ali Youssef Gharbi, tandis que la présidence de la commission des finances et du développement économique sera assumée par Abdallah Bouanou. Dans un autre registre, les nouveaux présidents des groupes parlementaires pour quatre partis politiques sont désormais connus. Il s'agit notamment de Idriss Azami Al-Idrissi pour le PJD, Mohamed Achrourou pour le PAM, Toufik Kamil pour l'UC et Mohamed Moubdii pour le MP. Il faut dire que l'empreinte du secrétaire général du parti de la lampe, Abdelilah Benkirane est perceptible dans le choix de plusieurs nouveaux responsables de son parti au niveau de la première Chambre. Plusieurs élus très proches de l'ancien chef de gouvernement ont ainsi été désignés pour choisir des postes assez stratégiques. C'est le cas notamment de Abdelaziz El Omari ou encore de Idriss Azami Al-Idrissi. Le SG du PJD a également pesé en faveur de la députée Maalainain. Par ailleurs, la Chambre des conseillers a également ouvert sa session du printemps vendredi dernier. Ce fut une occasion pour les conseillers parlementaires de choisir un nouveau vice-président pour leur Chambre parlementaire. Leur choix s'est ainsi porté sur Abdessamad Qayyouh qui a été élu à la majorité vice-président de la Chambre des conseillers. Il succède dans ce poste à un autre istiqlalien, en l'occurrence Mohamed Ansari, nommé à la Cour constitutionnelle. Candidat unique à ce poste lors de la séance plénière tenue à l'issue de l'ouverture de la session d'avril de l'année législative 2016-2017, Qayyouh a obtenu 87 voix sur les 90 exprimées, alors que les trois votes restants ont été annulés. Pour rappel, l'ancien ministre de l'artisanat avait été candidat pour la présidence de la Chambre des conseillers en 2015 mais il avait été battu par l'actuel président de la deuxième Chambre, Hakim Benchamach. Suite au parachèvement de ses instances, les choses sérieuses vont commencer pour le Parlement dès cette semaine. Les parlementaires devront ainsi suivre l'exposé du chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avant de donner leur visa pour le nouvel Exécutif. Du pain sur la planche pour la première Chambre Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a affirmé qu'un programme intense attend le Parlement à l'occasion de la nouvelle session parlementaire. La Chambre des représentants aura à débattre du programme gouvernemental, de même qu'elle devra approuver le projet de loi de Finances qui sera présenté par le gouvernement, a-t-il fait savoir. Ce dernier a également évoqué l'adoption d'un ensemble de projets de loi, en particulier ceux associés à un certain nombre d'institutions nationales dont la création est prévue par la Constitution. En ce qui concerne la régulation parlementaire, il a relevé que la Chambre compte adopter une nouvelle vision afin d'activer les mécanismes de régulation et pour conférer une plus grande attractivité aux sessions parlementaires. Il faut préciser, en outre, que les députés vont entamer la révision du règlement intérieur de la Chambre des représentants afin d'harmoniser ses dispositions avec les nouvelles lois organiques adoptées ces derniers mois.