Discours. La solution politique, dans le cadre de la souveraineté marocaine, fait sérieusement son chemin. Nécessité de la conforter davantage par l'exécution de l'ambitieux programme de développement intégré de nos provinces du Sud. Telle est la quintessence du discours royal. À l'occasion du 27 ème anniversaire de la Marche Verte, S.M. le Roi Mohammed VI a adressé à la Nation un bref mais consistant discours. C'est un ensemble de conclusions et de leçons que le Souverain a tenu à mettre en relief. Ils concernent l'«épopée historique» elle même, les avancées enregistrées, sur le plan politique, par notre cause nationale et la promotion économique, sociale et humaine de la région saharienne. L'unanimité nationale, pas seulement sur le nécessaire retour de ces territoires marocains à leur ayant droit, mais aussi sur «l'option démocratique régionale», ainsi que les impressionnantesréalisations accomplies dans nos provinces du Sud ont «valu une adhésion accrue de la communauté internationale à la pertinence de notre position tendant à trouver une solution politique au conflit artificiel suscité autour de la récupération de notre Sahara, et ce dans le cadre du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume». Les gains politiques sont multiples. On peut en noter trois grands acquis. Au plan international, trois des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU continuent à soutenir fermement la position du Maroc et l'accord-cadre. Et pas des moindres: les Etats-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne et la France. Dans le même cadre, de nombreux pays africains et latino-américains ont retiré leur reconnaissance à la fantomatique RASD pour apporter leur appui clair au Maroc ou, au moins, à une solution politique onusienne. La thèse de la partition de notre Sahara, prônée par Alger, s'est vite éteinte, tel un feu de paille, pour que ses auteurs se rabattent sur celle du référendum. Ce projet, «tel que prévu dans le plan de règlement onusien (est rendu) caduc, car inapplicable», affirme le Souverain. A cela, il faudra ajouter les nombreux retours au pays de nos compatriotes, séquestrés ou égarés, dont le tout dernier est le commandant Ayoub, qui a créé, par sa défection, un véritable séisme à Alger et au sein du mouvement mercenaire, le Polisario. Aujourd'hui, le Maroc, fort encore une fois de «la dernière résolution adoptée par le Conseil de Sécurité de l'ONU», doit conforter ces avancées politiques par d'autres concrétisations socio-économiques dans nos provinces sahariennes. Pour cette fin, S.M. le Roi a ordonné «la réunion du Conseil d'Administration de l'Agence, aux fins d'adoption et de lancement de ces projets dans les plus brefs délais». Le but est «de faire de ces provinces un pôle d'investissement et un modèle de développement régional». Il s'agit de la concrétisation du plan de développement intégré, fixé par le Souverain et qui a trait à la dotation de nos provinces sahariennes d'infrastructures socio-économiques. Ces projets sont de nature à permettre à la jeunesse «d'accéder à un emploi productif et à une vie digne». Le discours royal a été aussi consacré aux «vertus» de «l'épopée historique», qui a permis la naissance du «Maroc nouveau» et l'a doté d' «un trésor inépuisable de hautes vertus patriotiques et une référence riche d'enseignements précieux». Les acquis de la nouvelle symbiose entre le Trône et le peuple a permis d'acquérir du «savoir faire et de la sagesse» de feu S.M. Hassan II, le véritable artisan de la grande marche pacifique et populaire.