Benatia et consorts devront sortir le grand jeu. Un deuxième revers est synonyme d'élimination directe. Et c'est dans ce genre de situation que Renard a l'obligation de montrer ce qu'il sait faire. Que le Maroc atteigne le carré d'As de la CAN 2017 paraîtrait pour certains de plus en plus chimérique. Pour d'autres les espoirs sont toujours maintenus notamment pour la Fédération royale marocaine de football qui souhaiterait réussir cet objectif quelque peu présomptueux. Mais cette mission ne sera pas si aisée. Les Lions de l'Atlas évoluent un cran en dessous depuis quelques années. Facilement qualifié à la CAN 2017, la prestation du Onze national lors du premier match contre la RD Congo a ouvert la porte à moult interrogations. Essuyer une défaite d'entrée de jeu face à l'équipe jugée la moins forte du groupe a laissé les supporters marocains perplexes. L'équipe nationale pourrait bien évidemment toujours décrocher son ticket de qualification avec la condition sine qua non de bien négocier les deux prochaines et importantes rencontres qui vont l'opposer tour à tour avec le Togo avant de célébrer les retrouvailles avec la Côte d'Ivoire. Vendredi, Benatia et consorts devront sortir le grand jeu. Un deuxième revers est synonyme d'élimination directe. Et c'est dans ce genre de situation que Renard a l'obligation de montrer ce qu'il sait faire et user de son expérience pour sortir la tête de l'eau, lui qui a prétendument dit et répété qu'il «sait ce qu'il fait». Le deuxième match face au Togo sera une rencontre entre le maître Claude Le Roy et son disciple Hervé Renard. A qui reviendra le dernier mot ? Miraculeusement qualifié pour cette compétition en tant que meilleur deuxième, le Togo semble en retrait. Pourtant, dans un groupe relevé, les hommes de Claude Le Roy bénéficient d'un atout non négligeable : un effectif hyper-expérimenté aux joutes africaines. Avec Agassa, Romao, Dossevi, Ayité, Boukari et la superstar Emmanuel Adebayor, sans club mais évidemment convoqué par le sorcier blanc. Par le passé, les Eperviers ont déjà déjoué les pronostics afin de s'extirper de groupes très difficiles. Leur qualification obtenue dans la douleur, l'expérience de leur entraîneur sont des arguments qui pèsent dans une grande compétition. Les Eperviers arrivent pourtant au Gabon sans certitude, ni garantie, dans leur jeu. Les Togolais, qui participent à leur 9e phase finale, n'ont passé qu'une seule fois le premier tour (en 2013). Dossevi, Ayité, Romao et Agassa tâcheront d'épauler Adebayor pour accomplir cet objectif. Les Eperviers pourront se servir de leur dernière CAN en 2013 où ils s'étaient extirpés d'un groupe compliqué avec déjà la Côte d'Ivoire, la Tunisie et l'Algérie. Le Onze national est conscient de la grande mission qui l'attend. Un sentiment de regret pour les trois points dilapidés taraude certes son esprit, mais surtout un moral de plomb et une volonté d'acier de redresser la barre l'animent comme il l'a clairement manifesté lors de la séance d'entraînement effectuée mercredi après-midi au stade Gaston Peyrille de Bitam. Le Maroc n'a plus réussi à franchir le 1er tour d'une CAN depuis 12 ans. Tous les espoirs sont fondés sur cette édition pour pouvoir redorer le blason du ballon rond national et retrouver son aura d'antan. Une sortie précoce serait vécue comme un désastre.