En publiant ces précisions, le ministère invite les chercheurs, les penseurs et les enseignants, qui ont exprimé des positions critiques à l'encontre de certains contenus du manuel scolaire d'éviter d'émettre des jugements ne prenant pas en compte les exigences d'un travail scientifiquement bas. Suite à la polémique créée par des manuels d'éducation islamique, le ministère de l'éducation nationale réagit de nouveau en publiant un second communiqué. Celui-ci qui vient en complément du premier (daté du 19 décembre 2016) apporte de nouvelles précisions concernant le manuel «Manar Attarbiya Al Islamiya», et spécifiquement d'un module parmi 4 portant sur la relation de la foi et de la philosophie. Dans son communiqué, le ministère «s'étonne du choix fait par certains intervenants dans cette polémique de réduire les efforts fournis pour la révision profonde des manuels scolaires à la simple citation d'un «texte historique» pour des fins d'illustration et de débat d'idées. Des préjugés ont été émis sur les réalisations de cette opération de révision des manuels scolaires occultant de manière totale les changements profonds qui ont concerné le curriculum de l'éducation islamique». Le ministère de tutelle estime que les choix pédagogiques relatifs au nouveau curriculum de l'éducation islamique ont pour objectif «d'inculquer les valeurs de modération, de tolérance, de paix, d'altérité et d'amour de l'autre et de renforcer les valeurs universellement partagées dans leur dimension spirituelle». Quant à l'extrait du manuel scolaire objet de la polémique et qui concerne une seule citation présentée dans le module «foi et philosophie», le ministère explique que «cette citation fait partie d'un scénario pédagogique encadré par des «questions orientées» pour amener les élèves à faire des comparaisons entre les contenus de cette position décrite comme violente et des positions différentes qui considèrent que la raison et la pensée sont des outils pour aboutir à la vérité». Le ministère de l'éducation nationale considère que ce manuel a pour objectif de permettre aux élèves, sous l'encadrement de l'enseignant, de développer leur esprit critique et d'améliorer leurs compétences d'argumentation. En publiant ces précisions, le ministère invite les chercheurs, les penseurs et les enseignants, qui ont exprimé des positions critiques à l'encontre de certains contenus du manuel scolaire d'éviter d'émettre des jugements ne prenant pas en compte les exigences d'un travail scientifiquement bas. Enfin, le ministère réitère son engagement à interagir positivement avec toutes les propositions et les critiques constructives pour l'amélioration de la qualité des curricula et des manuels de toutes les matières scolaires qui lui sont soumises. Rappelons que les nouveaux manuels d'éducation islamique ont suscité l'indignation de plusieurs professeurs de philosophie qui y ont vu leur discipline dépeinte comme «contraire» à la religion. Ceux-ci avaient protesté contre le contenu d'un chapitre, jugé « diffamatoire » à leur matière dans le manuel de la première année du cycle du baccalauréat «Al Manar de l'éducation islamique».