Pas moins de 116 pays sur 196 ont déjà ratifié l'Accord de Paris. L'annonce faite lors d'une rencontre jeudi avec Aziz Mekouar, ambassadeur pour la négociation multilatérale au sein du Comité de pilotage de la COP22. Pour que l'Accord de Paris entre en vigueur, il fallait définir les règles, les procédures et les modalités, c'était l'objectif de la Conférence des Parties à Marrakech. Les enjeux des divergences d'interprétation du traité ont laissé la place à la consolidation du traité de Paris et c'est ce que le Maroc a réussi à faire à Marrakech selon l'ambassadeur marocain. L'écho positif de la Conférence des Parties continue de susciter l'admiration et les félicitations des participants, malgré la teneur des négociations et le travail ardu durant les réunions des parties. «Nous avons abouti à des résultats concrets, un des résultats est la proclamation de Marrakech», précise Aziz Mekouar. C'est une proclamation des chefs d'Etat et de délégation pendant la COP22 et qui a marqué la volonté de tous pour faire face aux problèmes des changements climatiques. «C'est un héritage de Marrakech». Au niveau des décisions, Aziz Mekouar souligne qu'il y a eu 35 décisions, ce que la COP22 et la présidence marocaine ont réussi a faire c'est qu'elle ont rendu irréversible le fait d'aller de l'avant et continuer à appliquer l'Accord de Paris, en plus d'une volonté d'accélérer l'action, et l'instauration de la solidarité entre pays en matière de lutte contre les changements climatiques. L'élan donné par la COP22 prend forme à travers les différentes initiatives entamées par les entreprises et les collectivités locales aux quatre coins de la planète dans le but d'intégrer le défi climatique dans leur champ d'action et limiter les gaz à effet de serre, exemple du prix carbone. Pendant la COP22, il y avait les négociations qui étaient du rôle des Etats et le côté action qui était dévolu aux acteurs non étatiques (ONG). Ceci en plus des initiatives portées par le Maroc et les initiatives lancées par d'autres pays comme la triple A et la triple S. Au sujet des climato-sceptiques, la proclamation de Marrakech témoigne de l'engagement de tous pour entreprendre en faveur de l'environnement, rassure Aziz Mekouar. «C'est un point de référence pour l'avenir», plusieurs Etats des USA initient des actions en matière d'énergies renouvelables et des programmes à long terme en la matière. Au sujet du financement, Aziz Mekouar souligne qu'à Copenhague les pays avaient annoncé qu'ils mobiliseraient plus de 100 milliards de dollars pour la finance climatique, une initiative unilatérale qui a abouti à la définition de la feuille de route de ce financement. La partie consacrée à l'adaptation a été doublée, ce qui représentera 24% et entre autres 54% seront des fonds publics. Selon Aziz Mekouar, il faut construire des projets et les rendre rentables pour que le privé puisse contribuer encore plus à la lutte contre les changements climatiques et pour que les organisations internationales puissent financer les différents projets. L'ambassadeur précise qu'il est question actuellement du renforcement des capacités dans le sens de la création des institutions, la réglementation pour attirer les investissements, et la formation des cadres. Leila Ouchagour Journaliste stagiaire