La formation des conseils régionaux constitue la dernière étape du processus électoral en cours. Mais, force est de constater que la dimension régionale se confond avec les ambitions locales et socio-professionnelles. Le marathon électoral arrive à sa fin. La dernière campagne a été ouverte vendredi dernier et le verdict des urnes pour les conseils des régions sera annoncé le vendredi prochain. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, le nombre des déclarations de candidatures déposées au titre des élections des membres des conseils régionaux a atteint 7.694 candidats, soit une moyenne de 6,31 candidats par siège en vue de pourvoir 1.220 sièges. Le communiqué rappelle que conformément aux dispositions de la loi formant le code électoral, les conseillers régionaux sont élus par des collèges électoraux composés, au niveau de chaque région, par les membres des conseils communaux, les membres des conseils préfectoraux et provinciaux, les membres des chambres professionnelles et les représentants des salariés. Ces élections auront lieu au scrutin de liste à la représentation proportionnelle suivant la règle du plus fort reste. Toutefois, l'élection aura lieu au scrutin uninominal à la majorité relative en cas d'élection d'un seul membre au titre d'un seul collège électoral. Les candidatures présentées se répartissent par collège électoral. 5. 228 candidats sont en lice pour l'octroi de 544 sièges du Collège des membres des conseils communaux. 573 personnes convoitent les 175 sièges du Collège des conseils préfectoraux et provinciaux et 197 candidats visent les 139 sièges du Collège des Chambres d'Agriculture. Dans le même ordre, 398 candidats sont en lice pour l'obtention des 125 sièges du Collège des membres des Chambres de Commerce, d'Industrie et de Services, alors que celui des chambres d'artisanat connaît une concurrence entre 270 pour l'acquisition de 96 postes. Enfin, 38 candidats devront livrer bataille pour l'octroi des 28 sièges relevant des chambres des pêches maritimes. En ce qui concerne la répartition par tendance politique du nombre total des candidatures, il y a lieu de signaler le positionnement de l'Istiqlal en première ligne, avec 810 candidats, suivi de l'USFP (643), du MP (492) et du RNI (529). Les SAP (Sans appartenance politique) sont représentés par 1431 candidats, soit 21, 35 % du nombre total des sièges. Cela dit, s'agissant du Collège des représentants des salariés, le nombre des listes présentées au titre des 113 sièges réservés à ce collège a atteint 143 listes dont 131 listes unies groupant 890 candidats et 12 listes combinées groupant 100 candidats. La répartition des candidatures déposées sont au nombre de 990. La Fédération Démocratique du Travail est représentée, à cet effet, par 113 candidats (11,41 %), suivie de la Confédération Démocratique du Travail avec 108 candidats (10,91 %), de l'Union Marocaine du Travail (105 candidats) et de l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (103 candidats). 349 candidats sont Sans appartenance Syndicale et sont de ce fait la première force électorale. Cela étant, loin des querelles partisanes, pour plusieurs acteurs partisans, la dimension régionale n'est pas encore prise en compte dans l'élaboration des stratégies de développement du pays ; et sa nécessité politique ne figure pas encore au niveau des programmes des partis politiques.