Sur le front de l'environnement, les ONG et les collectivités ne sont pas les seules à se mettre en avant, Lydec sera également impliquée concrètement dans la COP22 qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech. C'est ce qui ressort de la 2ème feuille de route développement durable pour 2014-2020, plan d'action de développement durable 2020 (PADD 2020), qui comporte 4 engagements, dont la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. En effet, l'entreprise a lancé deux actions d'envergure, contribuant ainsi et de manière concrète à la feuille de route nationale de lutte contre le changement climatique. Il s'agit de la réalisation de son premier bilan carbone et de la définition de trois nouveaux engagements pour le climat. Le périmètre de ce bilan intègre l'ensemble des activités de l'entreprise (services communs et activités : distribution de l'eau potable et de l'électricité, assainissement liquide et éclairage public), c'est-à-dire l'ensemble des postes d'émissions de GES qu'elles soient directes, indirectes ou issues de la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise, soit le périmètre complet d'un bilan carbone. Ainsi, le volume total d'émissions de GES de Lydec, enregistré en 2015, est de l'ordre de 345.000 tonnes équivalent CO2 (Teq CO2), avec une forte prédominance des émissions issues de l'activité de distribution de l'électricité. Les résultats de ce bilan plaident pour une double approche : exemplarité de Lydec en agissant sur le fonctionnement quotidien de l'entreprise et approche partenariale avec, notamment, les parties prenantes publiques. En effet, les principales marges de manœuvre de Lydec pour la réduction de ses émissions de GES concernent la gestion de sa flotte de véhicules, qu'ils soient lourds ou légers, et les procédés, notamment chimiques, liés à ses activités. La géolocalisation des véhicules et le développement de la formation à l'éco-conduite sont quelques actions déjà menées par l'entreprise et qui pourront être complétées par des tests de véhicules hybrides, prévus fin 2016. Enfin, le développement de comportements éco-responsables, comme les déplacements domicile-travail des collaborateurs, sera un important levier d'action et de sensibilisation en interne. L'entreprise prévoit ainsi le déploiement, en septembre 2016, d'une étude de mobilité en interne. Par ailleurs, des émissions liées à l'activité de distribution de l'électricité, qui impactent fortement le bilan carbone de l'entreprise, la nécessité d'une démarche partenariale avec les autorités publiques s'impose. En effet, la diversification énergétique, telle que prévue par la loi n°58-15 modifiant et complétant la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables, est un préalable nécessaire pour assurer le «verdissement» du mix énergétique national et local. Il est à noter que le facteur d'émission au Maroc est de 720 g de CO2 par Kwh en 2015, du fait des énergies principalement fossiles utilisées à ce jour pour la production de l'électricité. La diversification du mix énergétique, par l'intégration progressive de sources d'énergies renouvelables à hauteur de 52% en 2030, impactera, en effet, le volume d'émissions futur du bilan carbone.