Le torchon brûle entre les représentants de l'Enseignement supérieure privé et le ministre de tutelle Lahcen Daoudi. Les représentants des établissements privés ont décidé geler toute relation et toute participation aux instances du ministère. Il est question de la Commission nationale de coordination de l'enseignement supérieur (Cnaces), la Commission d'organisation de l'enseignement supérieur privé (Cosesp) et l'Agence nationale d'évaluation. Dans une Lettre ouverte, les établissements privés crient à l'injustice face au refus du ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres d'appliquer l'article 52 de la Loi 01-00 qui accorde aux étudiants du privé l'Equivalence des diplômes accrédités par l'Etat. En effet, sans cette équivalence, les lauréats des établissements privés ne peuvent ni continuer leurs études dans un établissement publique marocain ni prétendre à des postes au sein de la fonction publique. Ainsi, les patrons des écoles privées s'insurgent contre l'argument avancé par Lahcen Daoudi pour justifier le refus d'appliquer la Loi et selon « beaucoup d'établissements ne méritent pas ces Accréditations ». Dans la lettre ouverte publiée récemment, les auteurs répondent : «Si vous estimez aujourd'hui que certains établissements ou certaines filières ne répondent plus à votre « évaluation » de l'Accréditation des filières, il est de votre responsabilité de ne pas renouveler ladite Accréditation aux établissements qui ne la méritent pas.» Et de conclure par leur détermination «à mener toutes actions pour faire valoir les droits légitimes et constitutionnels de leurs étudiants».