Les élections qui se déroulent ce vendredi 27 septembre et le mode de scrutin choisi n'ont pas manqué de conduire à certains comportements contestables. Le scrutin législatif de ce vendredi 27 septembre 2002 fera date dans les annales. Si par beaucoup de côtés, il s'est révélé être un pare-feu contre l'utilisation abusive de l'argent, il a aussi révélé la fragilité des nerfs de certains candidats qui voulaient s'assurer le maximum de chances de siéger à la Chambre des représentants. Pour ce faire, ils se devaient d'être en tête de l'une des listes locales de leurs partis respectifs. Une position qui confère plus de chance de « passer ». Or, force est de constater que parmi plusieurs postulants déboutés par leurs formations d'origine en ce qui concerne cette fameuse tête de liste, beaucoup sont allés voir ailleurs s'ils y étaient. Certains parce qu'ils estiment être les seuls aptes à voir leur nom marqué en tête de cette fameuse liste. Et d'autres parce qu'ils ont vu leur formation « parachuter », dans la circonscription qu'ils convoitaient, des gros pontes de la Direction du parti, qu'ils ne connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Et, alors que plusieurs mécontents ont préféré carrément bouder ces élections, d'autres ont été accueillis à bras ouverts par d'autres formations, qui leur ont accordé ce fameux passeport. Ce qui a donné à des situations pour le moins bizarres où un candidat se présente dans la circonscription qu'il convoitait, mais sous les couleurs d'un parti anciennement concurrent, et face à un représentant de son ancienne famille politique. Selon les chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur, lors de la dernière conférence de presse de Driss Jettou, et à titre d'exemples, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a perdu 14 candidats et en a gagné 10, alors que 90 candidats auraient quitté le Parti de l'Istiqlal (P.I), qui, en retour a gagné 16 nouveaux candidats. En ce qui concerne l'Union constitutionnelle (UC), quelque 82 candidats auraient émigré sous d'autres couleurs cieux politiques, contre 26 nouveaux-venus. Le Mouvement démocratique social (MDS) de Mahmoud Archane aurait, quant à lui, connu la défection de 44 candidats et il en aurait récupéré 30 nouveaux. Ce chambardement a lui-même été amplifié par l'éclosion des nouveaux partis qui sont apparus sur la scène politique nationale quelque temps avant les élections législatives.