Nous sommes au douar Akharbine, commune rurale Ouzioua, province de Taroudant, dans la région du Souss-Massa. Un imam, âgé de trente-cinq ans, a fraîchement débarqué, il y a une vingtaine de jours, au douar en remplacement d'un autre qui l'a quitté pour s'installer dans un autre douar de la région. Pleins de joie, les habitants ont accueilli chaleureusement le nouvel imam qui se chargera des cinq prières de la journée et qui sera également le muezzin et le fkih qui aide les enfants du douar à apprendre le Coran et expliquer aux habitants tout ce qui se rapporte à la religion. Ce gamin de six ans est l'un des enfants du douar qui ont rejoint le nouvel imam et fkih pour apprendre le Saint Coran ainsi que l'alphabet avant qu'il soit inscrit, l'année prochaine, à l'école. Les parents semblent heureux de voir leur enfant en train de décortiquer les phrases. Seulement, vers midi de ce mardi 29 mars, l'enfant se dirige vers sa mère en sanglotant. Il n'arrive pas à s'asseoir. Qu'as-tu ? lui demande-t-elle en essayant de le calmer. Pour toute réponse il ôte son pantalon. Le sang coule de son rectum. La mère n'en croit pas ses yeux. Qui lui a causé cette blessure ? Le fkih, lui répond l'enfant qui n'arrive pas à tenir ses larmes. Vers 10h du matin de ce mardi, le fkih a demandé aux enfants d'aller chez eux afin de prendre leur petit déjeuner et a sollicité l'enfant de lui apporter de l'eau. Un seau rempli d'eau à la main, l'enfant retourne chez le fkih qui semble être seul dans la chambre. Sans vergogne, le fkih du douar le tient par le bras, l'approche, lui ôte le pantalon et le maillot et abuse de lui violemment au point que son rectum s'est déchiré. Le soir, quand le père rentre chez lui, sa femme lui raconte ce qui est arrivé à leur enfant. Le lendemain matin, mercredi 30 mars, le père a conduit son enfant à l'hôpital provincial Mokhtar Soussi pour être examiné par le médecin. Ce dernier lui a remis un certificat médical attestant que l'enfant a été sauvagement violé et une blessure au niveau du rectum s'en est suivie. Jeudi 31 mars, le fkih a été arrêté et a avoué son crime d'abus sexuel sur un mineur de six ans. Quarante-huit heures plus tard, samedi 5 avril, il a été mis entre les mains du parquet général près la Cour d'appel d'Agadir, poursuivi en état d'arrestation pour abus sexuel sur un mineur de moins de quinze ans.