En 2015, le Maroc a prononcé 9 sentences capitales, aucun condamné à mort n'a bénéficié d'une commutation de peine ni n'a été gracié. C'est ce qu'a indiqué le dernier rapport d'Amnesty international publié mercredi 6 avril 2016 Selon la même source, le Maroc n'a toutefois appliqué aucune exécution en 2015, et ce, à l'instar de l'Algérie, le Bahreïn, le Koweït, le Liban, le Palestine, le Qatar et la Tunisie, Ainsi bien que sa législation prévoit la peine de mort pour des crimes de droit commun tels que le meurtre, le Maroc est considéré par Amnesty comme abolitionniste en pratique parce qu'il n'a procédé à aucune exécution depuis au moins 10 ans et semble avoir pour politique ou pour pratique établie de s'abstenir de toute exécution. En effet, selon des informations fournies par le gouvernement à Amnesty, aucune exécution n'a eu lieu au Maroc. La dernière remonte à 1993. Au niveau mondial, Amnesty International a recensé au moins 1 998 condamnations à mort dans 61 pays en 2015. Ce chiffre est nettement inférieur à celui des années précédentes, notamment de 2014, année où l'organisation avait signalé un nombre record de 2 466 condamnations à mort. Pour ce qui est du nombre d'exécutions recensées en 2015, Amnesty International a noté une nette augmentation (54 %). Au moins 1 634 personnes ont été mises à mort, soit 573 de plus qu'en 2014. D'après ledit rapport, trois pays seulement, l'Arabie saoudite, l'Iran et le Pakistan, ont été responsables de 89 % des exécutions. Les Etats-Unis, pour leur part, ont procédé à 28 exécutions sur 52 condamnations en 2015. Amnesty International a également répertorié 51 condamnés à mort innocentés dans les six pays suivants : Chine (1), Égypte (1), États-Unis (6), Nigeria (41), Pakistan (au moins 21) et Taiwan (1).