Le Centre cinématographique marocain (CCM) ne veut pas qu'on se fasse du cinéma. Pour le CCM, les propos des «esprits malveillants» qui avaient interprété les chiffres concernant les investissements des productions étrangères au Maroc sont dénuées de véracité. Le Maroc aurait, selon eux, été boudé par les producteurs étrangers pour des raisons de «politique de censure». Dans un communiqué, le CCM a démenti ces propos et a mis en garde contre toutes les vaines tentatives de certains de susciter le doute chez les professionnels et l'opinion publique aussi bien nationale qu'internationale. «Avant même l'annonce de ce bilan, exposé le 5 mars à Tanger, des esprits malveillants ont fait une lecture biaisée des chiffres qui concernent la production étrangère au Maroc. D'après cette lecture orientée, le Maroc aurait subitement été boudé par les producteurs étrangers à cause, selon eux, de la «politique de censure» qui serait menée par le gouvernement et par le Centre cinématographique marocain», peut-on lire dans le communiqué. Pour contredire ces allégations, le CCM souligne ainsi que «le bilan 2015 démontre, chiffres à l'appui, que le nombre de productions étrangères qui se sont déroulées au Maroc durant l'année écoulée, tout type de films confondus, est supérieur à toutes les années précédentes». En effet, en termes de calcul des chiffres concernant les investissements des productions étrangères au Maroc, le CCM affirme que les chiffres des investissements des productions étrangères au Maroc et qui étaient publiés ces dernières années étaient calculés sur la base des seuls montants déclarés par les producteurs étrangers à l'appui de leurs demandes d'autorisation de tournage. Quant aux montants déclarés par les sociétés de production, le CCM a fait savoir que «les sociétés de production ont parfois, voire souvent, tendance à déclarer des montants surestimés afin de mieux intéresser les pouvoirs publics et de faciliter ainsi leurs demandes d'autorisations spécifiques ou de mise à disposition des services, des moyens et des biens de l'Etat pour les besoins de leurs tournages. Ainsi aucune étude économique sérieuse de ce secteur ne peut se satisfaire de simples déclarations». Le CCM indique que depuis janvier 2015, il exige des producteurs un document de leur établissement bancaire au Maroc et attestant du montant des sommes rapatriées pour chaque film. «Cette mesure a prouvé que les chiffres déclarés auparavant étaient deux, voire trois fois supérieurs aux montants réels des investissements», conclut le communiqué.