L'actualisation des paramètres de libéralisation dans le secteur des télécommunications et la mise en place d'un plan pour le développement de l'Internet ont été les principales mesures approuvées lors du dernier Conseil d'administration de l'ANRT. Le mois de novembre va marquer un tournant considérable dans le processus de la libéralisation du téléphone fixe. Lundi dernier, le Conseil d'administration de l'Agence nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) s'est tenu, sous la présidence du Premier ministre, Driss Jettou. À l'ordre du jour figurait le traitement de deux points particulièrement importants. Il s'agit de la poursuite du programme de libéralisation du secteur des télécoms, notamment sur le volet de la téléphonie fixe et la présentation d'un plan d'action national pour le développement d'Internet. Au passage, les participants ont pu évaluer l'impact des mesures de libéralisation introduites par la loi 55-01 modifiant et complétant la loi 24-96 relative à la Poste et aux Télécommunications. Sur le premier point, le conseil a examiné une lettre d'orientation générale. Une première. Ce texte trace, selon la direction de l'ANRT, les contours d'un « cadre clair et précis » assurant une « visibilité » à l'ensemble des acteurs actuels et des investisseurs futurs du secteur. Après la présentation des différents rapports par la Direction de l'ANRT, le débat a notamment porté sur le schéma, le calendrier et le contenu des différentes licences à accorder et sur les moyens à mettre en oeuvre pour renforcer le développement de d'Internet au Maroc. Rappelons que la nouvelle formule retenue pour la libéralisation du fixe comprend trois types de licence complémentaires. La première est la licence de boucle locale qui permet à un opérateur de venir se greffer sur le réseau fixe existant pour vendre des minutes de communication. Le deuxième type de licence est celui du transport de communication qui permet à l'opérateur adjudicataire d'agir en tant qu'intermédiaire entre opérateurs pour acheminer la voix et les données. Le dernier type de licence proposé est la connexion à l'international qui donne la possibilité aux opérateurs intéressés d'acheminer des minutes de communication du ou vers le Maroc. Lundi, les grandes lignes du programme élaboré par le gouvernement en matière de libéralisation ont été approuvées par les membres du conseil d'administration. Le calendrier devant accompagner les actions de régulation et de réglementation a été également arrêté. Le Conseil a procédé ainsi à l'actualisation des grands paramètres de libéralisation dans ce secteur et a arrêté le contenu et l'échéancier d'attribution des futures licences. "Nous pensons que nous disposons aujourd'hui de suffisamment d'éléments pour que l'ensemble des acteurs puissent travailler sur l'avenir du secteur avec la visibilité requise", a affirmé le DG de l'ANRT, Mohamed Benchahboun. Le Conseil d'administration a adopté, par ailleurs, un plan pour le développement d'Internet au Maroc composé d'une quinzaine d'actions et a prévu un dispositif de suivi de ce plan, dont la mise en oeuvre se fera en concertation avec les acteurs concernés. Les membres du conseil ont accueilli favorablement les offres faites actuellement par les opérateurs des télécoms, en particulier les hauts débits, estimant que ces mesures sont à même de favoriser le développement d'Internet au niveau national.