En dépit d'une conjoncture difficile, l'équipementier persiste et signe. Il maintient ses prévisions pour l'année 2003. Ericsson s'attend à connaître six nouveaux trimestres difficiles supplémentaires mais l'équipementier télécoms suédois compte toujours renouer l'an prochain avec les bénéfices. Grâce à son augmentation de capital de 3,2 milliards de dollars destinée à réduire sa dette et à se restructurer, le groupe dispose maintenant de fonds suffisants pour faire face à la pire des situations et il n'aura plus à faire appel au marché, a déclaré son directeur général Kurt Hellstrom jeudi dernier à Reuters. Tout en reconnaissant qu'il est difficile de prévoir quand le secteur d'activité d'Ericsson finira par se redresser, il a affirmé que le groupe s'était préparé au pire par avance. Rien ne montre nettement que nous nous dégageons des turbulences actuelles (...) Nous prenons en compte par avance une absence de développement pour les six mois à venir. Nous ne pensons pas qu'il y aura un redressement, avait déclaré Hellstrom auparavant lors d'une conférence de presse. Nous pensons, autant que l'on puisse en juger à ce jour, que la dimension du marché sera sensiblement la même l'an prochain, avait-il également indiqué. Hellstrom a par ailleurs démenti une rumeur de marché prêtant au groupe l'intention de se retirer de Sony Ericsson, la coentreprise de téléphones mobiles créée en octobre dernier avec le japonais Sony. Certains avaient exprimé des doutes sur l'avenir de cette joint-venture en raison de la faiblesse de ses ventes, de l'intensification de la concurrence et des difficultés financières d'Ericsson. Mais le directeur général a observé que, dès l'origine, les deux partenaires suédois et japonais savaient que la nouvelle entreprise s'appuierait la première année principalement sur des produits déjà anciens et qu'elle ne pourrait accroître sa part de marché qu'avec le lancement de nouveaux combinés la deuxième année. Sur le long terme, Ericsson compte désormais beaucoup sur la Chine, qui constitue maintenant le premier marché mondial de la téléphonie mobile, avec plus de 175 millions d'abonnés.Le groupe, qui dit détenir actuellement 35 à 40% du marché chinois des équipements de réseaux GSM, compte y maintenir cette position. Alors qu'en moyenne cinq millions de nouveaux abonnements à la téléphonie mobile sont souscrits chaque mois en Chine, Ericsson réalise maintenant dans ce pays un chiffre d'affaires de quelque 2,2 milliards de dollars, soit 40% de ses ventes dans la région Asie-Pacifique.