«Non! Nos pères ne peuvent pas jouir de leur retraite dans leur pays d'origine de manière permanente sans perdre leur couverture sociale qui elle est soumise à une condition de résidence». C'est en ces termes que l'association Cap Sud MRE a réagi à l'article «La France libère les chibanis Marocains », publié par aujourd'hui le Maroc mercredi 2 mars 2016 et largement relayé par la presse radio et autres organes de presse électronique. Ainsi Salem Fkire, président de cette association a tenu à préciser que cette info est «malheureusement largement incomplète et a des conséquences d'une grande gravité envers les intéressés». Dans sa réponse à l'article, M. Fkire explique qu'il s'agit d'une erreur d'interprétation du décret « décret 2015 -1239 du 6 octobre 2015 » mise en place par Mme Tourraine. Et de préciser : « 100% de nos retraités n'ont toujours pas la possibilité de profiter de leur retraite de manière permanente dans leur pays d'origine, au risque de perdre leur prestation de sécurité sociale qui, elle, est soumise à l'obligation de résidence et ce, exclusivement pour les retraités étrangers ! » Ainsi d'après la même source, «oui, certes, la portabilité de cette « complémentaire » retraite est une avancée, mais elle n'apporte pas encore l'équité des droits puisque, depuis le 1er Janvier 2014, seuls les retraités français peuvent profiter de leur retraite et de leur couverture sécurité sociale hors communauté européenne sans obligation de résidence (6 mois et un jour). L.311-9 CSS.» Ainsi, au risque de perdre leur droit à la couverture de la sécurité sociale, nos retraités MRE « Chibanis » ne peuvent et ne doivent surtout pas quitter le territoire français plus de 6 mois et un jour, martèle l'association. Et pour remédier à cette injustice, Cap Sud MRE appelle à ce que «cette distorsion de droit soit, au plus vite, résolue vue l'âge avancé de nos mères et pères afin qu'ils puissent enfin profiter de leur retraite là ou ils le désirent sans perdre leur droit à la Sécurité Sociale au même titre que les retraités français». Pour rappel, l'association avait fait déposer suite à l'insuffisance du décret du 6 octobre 2015, une question écrite le 8 décembre 2015 au parlement français dont la réponse est attendue dans les semaines à venir. La question principale reste donc pleinement posée.