Des ouvrages sur Casablanca ont fait l'objet d'un débat organisé par la librairie Porte d'Anfa mercredi dernier. Les participants ont profité de cette occasion pour évoquer le passé et le présent d'une ville à la fois fascinante et difficile. «Casablanca, images et textes» tel est l'intitulé de l'exposition d'ouvrages organisée par la librairie porte d'Anfa de Casablanca. Cet événement a pour principal objectif de dévoiler une série d'ouvrages et de beaux livres qui ont été publiés sur Casablanca. Les gérantes de la bibliothèque, Amina Masnoui et Wafaa Sefroui ont pris l'initiative de recueillir des livres sur cette ville et de les présenter au public. «C'est notre première expérience de ce genre, nous n'avons pas pu malheureusement rassembler tous les écrits qui ont été réalisés sur la ville de Casablanca, mais nous essaierons de faire mieux la prochaine fois» déclare Mme Masnoui. Une façon de justifier le nombre réduit d'ouvrages exposés sur Casablanca. Toutefois, l'assistance a eu droit à des mini exposés sur l'architecture de Casablanca. L'idée a été germée en concertation avec certains architectes marocains comme Ahmed El Hariri. En animant le débat, ce dernier a expliqué à l'audience que «cette initiative vise à ouvrir un fragment de rappel de l'Histoire de Casablanca à travers ce qui a été vu et écrit». Il s'agit en effet, d'un siècle d'Histoire. Une Histoire qui doit être rappelée et revisitée. Une façon de l'inscrire dans la mémoire. Le livre est un des moyens idéals pour accomplir cette mission. Les nouvelles générations ne connaissent peut-être pas les phases architecturales par lesquelles est passée Casablanca. Plusieurs architectes et écrivains se sont chargés de décrire le processus de développement urbain de la ville. Il existe en effet bon nombre d'ouvrages qui décrivent comment la ville a pris forme et comment elle s'est développée jusqu'à son devenir actuel. Genèse et développement, ainsi sont élaborés la plupart des ouvrages sur Casablanca. Cependant chaque auteur possède sa manière de le raconter ou plutôt de l'expliquer. Certains le font d'une manière littéraire, d'autres s'attardent sur des détails plus techniques. En outre, des auteurs d'ouvrages sur Casablanca ont présenté leurs ouvrages au public. Parmi ces écrivains, il y avait Robert Chamanãc, auteur d'«un petit ouvrage de Casablanca : Histoire et guide de l'ancienne médina». Il a exposé le processus de recherches bibliographiques sur lesquelles il s'est basé pour constituer son ouvrage. «Cet ouvrage est parti de la consultation d'une grande bibliographie d'écrits consacrés à Casablanca», déclare Robert Chamanãc. Dans ce livre, l'auteur retrace le processus d'urbanisation de Casablanca, depuis les années 1907 jusqu'à la colonisation. «Casablanca et la France, mémoires croisées», est le titre du second ouvrage présenté et résumé lors du débat. Ce livre de Jean Luc Pierre, professeur d'Histoire au lycée Lyautée de Casablanca. «Ce bouquin célèbre l'histoire commune de la France et du Maroc». L'auteur s'est arrêté à l'époque de l'indépendance. Enfin, c'était au tour de l'architecte marocain Khalid Mikou de présenter son ouvrage qui lui n'est pas spécialisé dans la ville de Casablanca. «Riads Modulors et Tatami», évoque surtout le phénomène d'urbanisation. C'est un ouvrage très technique. Par ailleurs, l'architecte a souligné dans son discours que Casablanca a profité des expériences françaises pendant la colonisation. «L'expérience des villes nouvelles a été développée à Casablanca avant d'être exportée en Europe». Par là même, Casablanca a connu de grandes productions architecturales. Des chefs-d'œuvre ont été réalisés et ont offert à la ville une sorte de notoriété. Khalid Mikou ne manque pas de conclure sur une note optimiste «l'architecture reprend encore plus de vigueur ces dernières années, on assiste à un certain renouveau». Un renouveau qui ne peut continuer que s'il y a une prise de conscience collective». En somme, plusieurs points de vues, et pensées sur la ville de Casablanca ont été discutés à la librairie Porte d'Anfa. Maintenant, il faudrait arriver à intéresser les jeunes de la nouvelle génération à consulter ces ouvrages. Un objectif que veulent atteindre les gérantes de cet espace.