Une action commune en vue de la protection d'Al-Qods, qui se situe au cœur du conflit du Proche-Orient. C'est le sens des messages urgents adressés par S.M. le Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, à plusieurs acteurs concernés par cette question dramatique. «Devant les développements graves que connaît la question palestinienne, en particulier les tentatives israéliennes visant à modifier la situation des lieux sacrés à Al-Qods Acharif, et dans le cadre des efforts intenses et continus que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, ne cesse de déployer au service de la cause palestinienne, le Souverain a adressé des messages urgents aux chefs d'Etat membres du comité Al-Qods, au président américain George Walker Bush, au président russe Vladimir Poutine, à Anders Fogh Rasmussen, Premier ministre du Danemark et président en exercice de l'Union Européenne, à Sa Sainteté le Pape Jean Paul II, à Kofi Annan, secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies et à Ariel Sharon, Premier ministre israélien». Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, ajoute que S.M. le Roi a appelé les chefs d'Etat islamiques à entreprendre une action commune dans le cadre de la responsabilité collective qui est la leur pour sauver Al-Qods «du danger d'anéantissement certain qui guette ses sites islamiques et chrétiens», insistant sur la nécessité de dynamiser les décisions du Comité Al-Qods. Dans son message adressé au président Bush, le Souverain loue les efforts que déploient les Etats-unis en vue de trouver une solution au conflit palestino-israélien, relevant que «la détérioration de la situation augure de conséquences graves qui pourraient se répercuter négativement sur toute la région si des initiatives décisives ne sont pas prises pour arrêter cette dérive et donner une nouvelle chance à la paix». Insistant sur l'importance d'Al-Qods, sa sensibilité et sa sacralité pour plus d'un milliard de Musulmans, en tant que question centrale dans le conflit qui prévaut dans la région, le Souverain a appelé M. Bush «à intervenir personnellement» pour amener Israël à renoncer à son plan concernant Al-Qods et à sauver la région de la violence». Dans son message à M. Poutine, en sa qualité de président d'un Etat co-parrain du processus de paix, le Souverain a appelé le président russe à intervenir en vue d'amener Israël à s'abstenir de mettre à exécution son plan. De même, SM le Roi a explicité à la présidence de l'Union Européenne la réalité de la situation dramatique que vit la région, l'invitant à agir à travers la relance du processus de Barcelone pour éviter la dégradation de la situation et contenir ses conséquences sur la sécurité et la stabilité dans la région de la Méditerranée. Le message adressé par S.M. le Roi au pape Jean-Paul II fait part au Souverain pontife de la préoccupation des Musulmans face aux dangers qui menacent les Lieux Saints, chrétiens et islamiques, dans la ville d'Al-Qods, exhortant le pape à entreprendre des démarches pour arrêter l'exécution des plans visant à judaïser Al-Qods. Le message adressé par SM le Roi à Kofi Annan, met en exergue le rôle des Nations Unies pour circonscrire la situation grave dans les territoires palestiniens et rappelle la nécessité de faire respecter les résolutions de l'ONU relatives à la préservation du statut d'Al-Qods, comme stipulé dans les décisions de l'Assemblée générale et du Conseil de Sécurité. Dans le message adressé à Ariel Sharon, le Souverain souligne l'attachement des Etats musulmans aux négociations comme option unique en vue de parvenir à la paix et à la sécurité dans la région du Proche Orient, et rejettent la politique du fait accompli. S.M. le Roi a considéré que les tentatives israéliennes visant à porter atteinte aux Lieux Saints et à modifier leur cachet «ne peuvent que conduire à la poursuite de la violence et à l'anéantissement de tout espoir de parvenir à une paix véritable et juste, permettant la coexistence de tous les peuples de la région». Tout acte envisagé par le gouvernement israélien susceptible d'altérer le cachet d'Al-Qods sera rejeté par la Oumma islamique et la communauté internationale, a affirmé le Souverain, insistant sur le fait que «la question d'Al-Qods est au cœur du conflit du Proche Orient ».