Huit islamistes armés ont été tués et quatre militaires grièvement blessés vendredi lors de différentes opérations de ratissage menées par l'armée algérienne dans l'est du pays. L'opération de ratissage s'est déroulée dans la wilaya de Bouira, située à 80 km à l'est d'Alger. Selon le quotidien arabophone El-Khabar, les huit islamistes armés sont alors tombés dans une embuscade tendue par des militaires au lieudit Tamagous, non loin de la forêt Afourou, connue pour être un des repaires du Groupe salafiste pour le combat et la prédiction (GSPC) dirigé par Hassan Hattab. Le même journal rappelait aussi dimanche que 11 cadavres supposés être ceux d'islamistes avaient été découverts dans cette même forêt la semaine dernière. Le quotidien Le Matin rapportait quant à lui l'arrestation de dix membres du GSPC dans la région de Dellys, «où sept réseaux de soutien au terrorisme ont été démantelés depuis juin dernier». Leur interpellation faisait suite à celle, il y a une semaine, d'un activiste du GSPC, «Mesrour», dans la même zone. Ce dernier aurait depuis dévoilé l'identité d'autres islamistes. En campagne depuis plus d'une semaine dans les maquis de Haïzer, quatre militaires ont par ailleurs sauté vendredi sur des bombes artisanales enfouies sous des mottes de terre. Le Matin précisait que «quatre jours auparavant, 5 autres soldats de l'ANP avaient connu le même sort dans cette zone montagneuse». Le quotidien rapportait aussi que lors de cette embuscade, «plus de 60 éléments de la horde islamiste pourchassée ont pu s'enfuir en longeant des sentiers (…) à l'est de Bouira». Malgré ces pertes, la presse algérienne commentait dans l'ensemble que la volonté d'en finir «avec la gangrène terroriste» était manifeste au sein de l'armée. D'autant que, soulignait Le Matin, «d'autres structures étatiques de sécurité ont déclenché, depuis trois mois, les opérations de démantèlement des relais du GSPC et du GIA qui ont donné déjà leurs premiers fruits». Dimanche, le quotidien El-Watan» le bilan des opérations menées par l'armée au cours de ces deux derniers mois : 71 islamistes tués, 120 personnes arrêtées car soupçonnées de faire partie des réseaux de soutien aux GIA et GSPC, et 22 refuges terroristes détruits.