Le rideau est tombé sur les jeux panarabes d'Alger. Ce que l'on retiendra de cette dixième édition c'est le bilan maigre de la participation marocaine. Le Maroc a terminé quatrième derrière la Tunisie, l'Egypte et l'Algérie. Le Maroc quatrième, derrière la Tunisie, l'Egypte et l'Algérie, tel est le bilan de la participation marocaine à la dixième édition des jeux panarabes, qui s'est achevée vendredi dernier à Alger. Bilan, le moins que l'on puisse dire, maigre. Ne serait-ce que par rapport à la dernière édition qui a lieu en 1999 en Jordanie, où la sélection marocaine avait glané 33 médailles, dont 11 en or, 12 en argent et 10 en bronze. Moisson grâce à laquelle le Maroc a raté de peu la première place au classement final, si ce n'est Siham Hanafi, qui avait remporté l'or du 100m, 200 et 4X100m, et Karima Chahine, le bronze du lancer de disque, qui s'étaient vues retirer leurs médailles par le comité d'organisation à l'issue d'un contrôle positif à la nandrolone. Mais aussi par rapport au nombre de disciplines auxquelles le Maroc a pris part. De toutes ces disciplines, seuls l'athlétisme, le tennis et le kick boxing ont réussi à sauver les meubles. Et l'on s'attendait à cela. Malgré le provisoire qui dure, l'athlétisme marocain, encore euphorique après les résultats enregistrés, notamment par Hicham El Guerrouj et Hasna Ben Hassi, lors des Jeux Olympiques d'Athènes, a eu la part du lion en s'adjugeant plusieurs médailles, grâce, entre autres, à la championne du monde Nezha Bidouane, Hasna Ben Hassi, Brahim Boulami ou encore Khalid Amri, vainqueur de la première médaille d'or en athlétisme dans l'épreuve du 10 000 m. Certes, l'équipe nationale, qui a fait le déplacement à Alger, était composée dans sa majorité de jeunes athlètes inexpérimentés, mais ont réussi à confirmer la domination de l'athlétisme marocain sur l'échiquier arabe. À l'image du jeune semi-marathonien, Abdellatif Miftah, qui a clôturé cette dixième édition en beauté en remportant la médaille d'or. Sur les traces de ses prédécesseurs, Miftah, originaire de Dakhla, a été la vedette de cette ultime journée. Face à des adversaires de gros calibres, tel l'Algérien Said Bel Houat et le Bahreïni Mostapha Riyad, le Marocain s'est battu corps et âme pour décrocher le métal précieux. Joie que Meftah n'a pas pu cacher. Dans une déclaration faite à la MAP, Meftah a tenu à dire tout son bonheur pour cette victoire «d'autant plus méritoire qu'elle a été arrachée face à de rudes adversaires, en l'occurrence l'Algérien Said Bel Houat et le Bahreïni Mostapha Riyad». «J'ai réussi, à imposer mon rythme à la course dès les premiers dix kilomètres et j'ai continué sur la même cadence jusqu'à la ligne d'arrivée», a-t-il dit. Le tennis a aussi été au rendez-vous. Des noms comme, Yacine Idembarek, Ali Alaoui, Bahia Mohtassine, Meriem Haddad Habiba Ifrakh, …ont brillé de mille feux, raflant la mise aux autres participants, malgré les problèmes que connaît la petite balle jaune nationale. Le kick boxing, et dans une moindre mesure le karaté et le judo, a, lui aussi, représenté dignement le Maroc, glanant plusieurs médailles. Mais la grosse surprise de la participation marocaine aux jeux panarabes d'Alger est la médaille d'or remportée par l'équipe nationale de beach-volley. En revanche, pour ce qui est des autres disciplines, le Maroc a été aux abonnés absents, pour ne citer que le cyclisme qui a failli rentrer bredouille d'Alger si ce n'est Atika Sabib. Femme de fer, Sabib s'est battue sang et eau pour défendre les couleurs nationales. Seule contre tous, elle a réussi son pari et de la plus belle des manières. Après les Jeux Olympiques d'Athènes et les jeux panarabes d'Alger, dont les résultats étaient peu convaincants, l'heure est venue pour établir le bilan.