Dans un contexte d'attaques américaines sur l'Irak, la Russie maintient sa volonté d'établir des relations économiques avec ce pays. Un accord économique bilatéral sera signé début septembre. Un accord de coopération économique et commerciale de 40 milliards de dollars entre la Russie et l'Irak pourrait être signé début septembre, a affirmé lundi l'ambassadeur d'Irak à Moscou, Abbas Khalaf. Oleg Buklemechev, conseiller du Premier ministre russe Mikhaïl Kassianov, avait confirmé dimanche dernier qu'un accord entre Moscou et Baghdad étaient «en cours de préparation». Ce partenariat sur cinq ans porte sur les secteurs du pétrole, l'énergie électrique et les transports, au moment où Washington se prépare à un éventuel affrontement militaire avec l'Irak. Khalef a expliqué au quotidien russe Vremya Novosteï que le chef du gouvernement russe, Mikhaïl Kassianov, devrait signer l'accord à Moscou avant qu'il soit transmis à Baghdad pour la signature irakienne. «Cela se passera à Baghdad, nous l'espérons, durant la première moitié du mois de septembre», a précisé l'ambassadeur irakien. Moscou a aussi fait savoir qu'elle maintenait et pourrait même renforcer ses relations avec la Corée du Nord et l'Iran, deux autres pays faisant partie avec l'Irak, selon le président américain George W. Bush, d'un «axe du mal». Les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils espéraient que Moscou tiendrait compte des décisions du conseil de sécurité de l'ONU, imposant des sanctions à l'Irak après l'invasion du Koweït en 1990. Buklemechev a quant à lui expliqué que le document ne violait pas les accords des Nations Unies. Concernant la valeur de l'accord commercial, Khalaf a précisé qu'il l'estimait à 40 milliards de dollars. «L'Irak a cet argent. Nous pouvons vendre en une année pour 14 milliards de dollars de pétrole. Nous donnerons notre absolue priorité aux Russes».