Le roi des pauvres. Un titre acquis par S.M. Mohammed VI immédiatement après son accession au trône. Et ce n'est pas un hasard. Le souverain passe souvent outre toutes les règles de protocole, les mesures de sécurité pour se jeter dans les bras de ses citoyens pour lesquels il incarne l'espoir et l'avenir. Fraîchement endeuillé il y a trois ans par la perte de feu Hassan II, le nouveau roi se dirige vers ses sujets partageant leurs douleurs et leurs pleurs. C'était un signe spontané de la nature des relations qui allaient le lier à son peuple. En hissant l'objectif de développement économique et social au rang de «Jihad Suprême», et en accordant la plus haute importance au développement humain dont il a fait le fondement et la finalité de sa doctrine de gouvernement, le souverain est résolu de suivre la voie juste et judicieuse en s'occupant sérieusement et en premier lieu de la population démunie. Le rôle que joue depuis lors la Fondation Mohammed V pour la solidarité en est la parfaite illustration. Certes, cet établissement est loin de résoudre à lui seul tous les problèmes à caractère social, mais la rigueur et l'acharnement avec lequel la Fondation travaille ont constitué le chapitre initiateur de cette culture de solidarité chère et pas étrangère aux mœurs et traditions marocaines. Depuis, ces fameuses campagnes ont instauré un climat de confiance qui redonnera confiance à beaucoup de Mouhcinines pour suivre les pas du souverain, et s'engager, la plupart du temps sous couvert de l'anonymat, à venir en aide à leurs concitoyens démunis. Dans le temps, ces mêmes Mouhcinines n'osaient pas prendre d'initiative en matière de solidarité et d'entraide de grande envergure, par crainte ou par méfiance de cette lourde administration avec ses œillères et ses règlements ubuesques. De nos jours, avec celui qu'on surnomme avec fierté « le Roi des pauvres », les choses ont pris une autre tournure. Tous les Marocains, sans exception, croient en sa sincérité et sa sensibilité, d'où leur engagement de facto, qu'ils soient citoyens locaux, ou RME. Ces derniers ont particulièrement vécu cette donne leurs des opérations transit pendant l'été. La Fondation Mohammed V est devenue incontournable de nos jours. S.M. le Roi en avait parlé lors de son discours à l'occasion du 20 août 2001 qui commémore la révolution du Roi et du peuple en disant : «compte tenu de l'efficacité dont a fait preuve la Fondation Mohammed V dans ses actions de solidarité, Nous avons veillé à ce que cette institution prenne en charge le volet humanitaire et social, dans les opérations de transit, d'accueil et de retour.» Les personnes handicapées bénéficient d'un intérêt particulier de la part de S.M. Mohammed VI, qui vient vers eux à chaque occasion, les accueille, et leur parle directement sans intermédiaire. Il les embrasse comme si c'étaient ses propres enfants. Ses instructions sont suivies avec rigueur, d'autant plus qu'il s'en enquiert personnellement. Pour seulement trois années d'exercice, et compte tenu de la conjoncture et du passé lourd de complications, sans parler des entraves de toutes les natures, le résultat est plus que probant. En tant que responsable suprême de la nation, le souverain a fait du social une priorité absolue et il ne lésine pas sur les engagements. «Prenant la relève, Ton Premier Serviteur continue d'accorder la priorité absolue au logement social dans les politiques nationales, tant en initiant des projets de l'Etat et des établissements publics qui en dépendent, qu'en inscrivant le financement du logement social décent en tête des programmes du Fonds Hassan II, visant à encourager les initiatives du secteur privé et de la société civile dans ce domaine. Il n'en demeure pas moins que le caractère complexe et multidimensionnel de cette problématique et l'importance des moyens à mettre en oeuvre sont autant de facteurs qui ont contribué à exacerber le problème de l'habitat insalubre. Il faut y ajouter la défaillance des instances chargées de le combattre qui n'ont pas assumé pleinement leurs responsabilités à cet égard. En effet, ce sont quelque 770 mille familles, soit plus de quatre millions de personnes qui habitent aujourd'hui les bidonvilles et résident dans des habitations non réglementaires», avait dit S.M. Mohammed VI lors du discours précité.