La politique agricole commune (PAC) est remise en cause fondamentalement par des pays membres de l'Union Européenne. Les clivages continuent. Le débat portant sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) bat son plein à Bruxelles depuis lundi dernier. Actuellement, l'identification des opposants et des partisans à la réforme est clairement établie. C'est ainsi qu'il apparaît deux principaux camps. D'une part, les pays favorables et ceux qui sont contre, alors que la position de quelques autres, comme la Belgique, reste plutôt nuancée. Ce débat, qui devrait durer plusieurs mois encore, comporte des enjeux de taille. Il porte sur une diminution drastique des aides directes aux agriculteurs européens. Les divergences entre les quinze sont d'autant plus passionnées que les dépenses agricoles de l'Union Européenne (UE) absorbent plus de 40% du budget communautaire et représentaient quelque 43 milliards d'euros en 2001. L'Allemagne, le plus gros contribuable au budget européen, exige, tout comme la Grande-Bretagne et les Pays-Bas notamment, un abandon du système actuel. Les Français, principaux bénéficiaires aux côtés des agriculteurs espagnols, portugais et italiens, sont en revanche fortement opposés aux réformes proposées par la Commission Européenne. Dans ce débat, la Belgique considère qu'il n'y a aucune raison financière qui justifie une nouvelle réforme radicale de la PAC, bien qu'elle se soit réjouie des mesures en faveur du développement rural, préconisées par l'exécutif européen. Toutefois, la ministre-adjointe aux Affaires Etrangères, Annemie Neyts, parlait au nom de la Belgique fédérale, alors que dans ce pays l'agriculture est une affaire régionale et que les intérêts de la Flandre, au nord du pays, ne sont pas ceux de la Wallonie au sud. Pour José Happart, le ministre wallon de l'Agriculture, les positions sont différentes entre la Flandre et la Wallonie. La situation de la Wallonie est plus proche de celle des pays du sud de l'Europe. Les discussions ne sont qu'à leur début.