Pour M. Elyazghi, l'expérience de la gestion des dossiers relatifs aux équipements publics, vécue ces dernières années par la ville de Casablanca, est «un test pour tout le Maroc». En dépit de ses grands dysfonctionnements et des erreurs du passé, Casablanca continue d'aspirer à un avenir meilleur. Sa nouvelle philosophie en matière de gestion du territoire se concrétise dans cette approche de proximité, réaliste et pragmatique qui tient compte à la fois des intérêts de la ville et des particuliers. C'est en ces termes que Mohamed Elyazghi, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement, a fait part de sa méthode d'action avant d'indiquer que son département «oeuvre pour la consécration d'une nouvelle philosophie en matière de gestion du territoire, basée sur le diagnostic précis, la proximité avec les intérêts des citoyens, le partenariat et la concertation». Dans une allocution lors d'un séminaire organisé jeudi à Casablanca par l'inspection régionale de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire, en collaboration avec la Wilaya du Grand Casablanca et la Communauté urbaine sur «l'urbanisme et l'investissement», M. Elyazghi a indiqué que son département, en collaboration avec ses principaux partenaires en matière de gestion urbanistique et de développement urbain, a pris des mesures concrètes en vue de faire de l'urbanisme un facteur efficace au service du développement socio-économique. Ces mesures, a-t-il expliqué, portent sur la réforme des outils de la planification urbaine, la simplification des procédures administratives et l'octroi de facilités aux investisseurs, soulignant que plus de 1500 projets ont bénéficié de ces mesures jusqu'à 2002. Le ministre a indiqué que la ville de Casablanca a vu la naissance d'une expérience pilote, en matière d'urbanisme, basée sur le partenariat et la concertation. Pour M. Elyazghi, l'expérience de la gestion des dossiers relatifs aux équipements publics, vécue ces dernières années par la ville de Casablanca, est «un test pour tout le Maroc», soulignant la nécessité de tirer profit de cette expérience pour l'évaluation des politiques urbanistiques et des méthodes de programmation et de prévisions. Casablanca, dit-il, est une ville qui souffre de problèmes profonds et divers. C'est une ville qui a cumulé des contraintes et inconvénients qui freinent aujourd'hui sa vitalité et son efficience. Des problèmes divers et des grands dysfonctionnements qui ne lui permettent pas de jouer pleinement son rôle. L'étude consacrée au plan d'aménagement du territoire national, a-t-il ajouté, a démontré que la priorité des priorités dans les domaines de la mise à niveau, de la réforme et du décollage économique et social, consiste dans le redressement de la ville de Casablanca. Après avoir fait état des difficultés dues à l'expiration des délais de validité des documents d'urbanisme, il a estimé que grâce à une approche réaliste et pragmatique, son ministère a pu trouver une solution à l'impasse dans laquelle se trouvait la ville. Une solution, a-t-il précisé, qui tient en compte et des intérêts de la ville et de ceux des particuliers.