Pendant deux jours se tiendra le Tunisian Moroccan Business Forum à Casablanca (26 et 27 février). Et c'est l'organisation non gouvernementale JCI (Junior Chamber International Morocco) qui est derrière cette initiative. Une initiative louable lorsque l'on connaît le climat difficile qui sévit en Tunisie. Explications. Le rapprochement Maroc-Tunisie est inscrit à l'agenda de la JCI Morocco. L'organisation à but non lucratif présidée, aujourd'hui, par la jeune Nezha Labyed lance pour cela avec sa consœur tunisienne la première édition du Tunisian Moroccan Business Forum. Ce forum, qui se tiendra les 26 et 27 février prochains, à Casablanca, vise à promouvoir les échanges entre investisseurs marocains et tunisiens. Le choix de la Tunisie n'est pas fortuit. Si l'ONG tunisienne est très active avec ses 100 branches locales, il n'en demeure pas moins que la conjoncture actuelle a impacté considérablement son dynamisme d'antan. 30% des membres ont en effet abandonné leur action associative compte tenu de la crise qui sévit encore dans le pays. Un tel événement devra, donc, permettre de donner un nouveau souffle à l'organisation non gouvernementale. Celle-ci demeurant la meilleure au monde à travers ses représentations locales. «300 personnes se réunissent tous les mois», témoigne en effet la présidente de JCI au Maroc, qui ne cache pas son objectif de s'inspirer du modèle tunisien pour accélérer le rayonnement de l'association sur l'ensemble du territoire marocain. Pour l'heure, la JCI Maroc est présente dans 14 villes du Royaume à travers 18 branches locales et 500 membres. Et pour donner à l'événement une double dimension à la fois maghrébine et américaine puisque le siège mondial est basé aux Etats-Unis, l'événement sera organisé avec le partenariat de CEED Morocco, une ONG dont le noyau dur est basé aux Etats-Unis, à l'instar de la JCI. Le rendez-vous sera l'occasion d'apporter des témoignages d'expériences réussies, à la fois, du côté JCI mais aussi du côté CEED. Les deux organisations non gouvernementales offriront aux participants les outils les plus indiqués dans le domaine de l'entrepreneuriat (networking, pitch, mise en relation..). Le système de réseautage sera aussi une valeur ajoutée de taille pour les participants d'autant plus que le siège mondial se situe aux Etats-Unis. Le soutien à ce niveau n'est pas financier. Il permet de formuler les recommandations et les mises en relation nécessaires sous la base de références connues et vérifiées des différents membres de telle sorte à leur conférer des arguments valables par rapport à leur offre sur le marché visé. Ce mode de fonctionnement du business est aussi facilité par la Chambre de commerce internationale qui permet de mettre en connexion les entreprises d'horizons divers. «Pour les projets locaux, ce sont nous, membres de la JCI Maroc, qui recherchons les ressources», explique Nezha Labied. Bref, les ambitions sont énormes et cette première édition devrait donner lieu à la perpétuation de l'événement avec d'autres ONG de pays avec qui les affinités socio-économiques ont été identifiées.Pour l'heure, cette première rencontre devra permettre de mesurer les opportunités et surtout actionner le plan stratégie 2020 qui retient 5 axes, à savoir motiver, investir, collaborer, connecter et impacter. Les enjeux sont énormes lorsque l'on sait que la stratégique au Maroc table sur la création de TPE de telle sorte à résorber le chômage et créer de la plus-value durable... La symbolique l'est tout aussi quand on sait que cette organisation fondée en 1957 a connu des ambassadeurs tels que Bill Clinton, Jacques Chirac, Kofi Annan et le Prince Albert de Monaco.