«La réforme administrative, une responsabilité de toutes les composantes de la société marocaine». C'est en ces termes que M'hamed El Khalifa inscrit le rôle de la culture dans le processus des réformes en cours. Le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative vient de signer une convention avec l'Union des écrivains du Maroc, une convention qui consacre la paix entre l'élite et l'Etat. La réforme administrative est une responsabilité collective tant de l'Etat que de la société à laquelle doivent contribuer les politiques, les intellectuelles et les acteurs sociaux, a affirmé M'hamed El Khalifa. S'exprimant, samedi à Marrakech, à l'ouverture du Colloque national sur «la culture de la réforme au Maroc», M. El Khalifa a relevé l'existence d'une concomitance entre la culture et les questions de la réforme et que cette situation est susceptible d'ouvrir de nouvelles ères à une réflexion théorique à la problématique de la culture de la réforme. Il a également appelé les intellectuels à oeuvrer pour qu'il y ait une complémentarité entre leurs efforts et leurs expériences. De son côté, le président de l'Union des écrivains du Maroc (UEM), Hassan Nejmi, a plaidé en faveur d'une approche qui consacre la conviction tant de l'Etat que de la société civile en ce qui concerne l'importance de la complémentarité des actions et des visions des deux parties précitées. Après avoir relevé que la réforme « n'est pas uniquement des lois, des engagements, des slogans ou des discours », M. Nejmi s'est félicité de l'initiative du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative de consolider le projet de réforme. En marge de la séance d'ouverture, MM. El Khalifa et Nejmi ont signé une convention de partenariat entre le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative et l'UEM dans les domaines de l'action culturelle, l'organisation d'activités et de séminaires communs et l'encouragement des recherches et études portant sur les aspects administratifs et juridiques de la réforme. Aux termes de ladite convention, le ministère s'engage à soutenir l'Union pour promouvoir ses programmes culturels et ses contributions en matière notamment d'édition et d'impression. Ont pris part à cette rencontre de deux jours des penseurs et des intellectuels et des chercheurs universitaires.