C'est un lifting de mi-carrière assez remarquable que s'est offert l'A7. Les nouveautés les plus significatives sont à chercher aussi bien sous le capot que du côté cosmétique. Car si la nouvelle mouture de l'A7 a bénéficié de retouches, elle a également hérité d'un contenu technologique enrichi. Elle s'équipe de fait d'un nouveau label nommé Ultra. Mais elle garde toujours des V6 sous son capot, préférant ne pas succomber aux tentations d'un downsizing mais plutôt d'opérer ce que les ingénieurs d'Audi appellent un «rightsizing», c'est-à-dire préserver les motorisations idoines pour chaque segment. Nous avons été à son volant et le moins que l'on puisse dire est qu'il est difficile de prendre un tel engin en défaut. Equipement pléthorique Avant de l'engager dans les premiers tours de roues exploratoires, nous avons pris soin d'accomplir auparavant une inspection statique du véhicule, histoire de constater ce qui aurait pu changer. Et là, on se rend compte qu'esthétiquement, l'imposant coupé 5 portes d'Ingolstadt (4,97 m de long) a hérité d'un regard plus expressif. La nouvelle version affiche une calandre Singleframe plus anguleuse, des sorties d'échappements trapézoïdales mais, surtout, des phares intégralement à LED de série. En option, les phares peuvent même embarquer la technologie Audi Matrix LED, inaugurée sur l'Audi A8, associés à des clignotants à affichage dynamique à l'avant. Il s'agit de diodes à faisceau matriciel qui, après avoir analysé les informations communiquées par une caméra, le système de navigation et divers capteurs réagissent aux exigences de la route en s'éclairant, en s'estompant, en s'éteignant ou en changeant de direction. A bord, on retrouve tout le cosy de l'habitacle, identique à l'A6, avec des fauteuils moelleux et plutôt enveloppants, mais aussi une ergonomie sans faille et un système MMI toujours aussi intuitif. Nous avons été bluffés par la qualité de la finition, même dans les détails les plus infimes. Du panache, même à faible régime… Pour notre version d'essai, nous avons eu droit au tout nouveau V6 3.0 TDI, développant la bagatelle de 272 ch ! Ce bloc, qui remplace le précédent 3.0 de 245 ch, représente le parfait compromis entre dynamisme et sobriété dans la gamme A7. Onctueux et explosif à souhait même à faible régime, il peut abattre le 0 à 100 km/h en à peine 5,7 s. On en oublie que c'est d'un diesel qu'il s'agit ! La transmission intégrale permanente quattro, disponible en série sur l'A7, confère une adhérence exemplaire, que ce soit sur lignes droites, sinueuses, ou sur routes sèches ou mouillées. Par le biais du Drive Select (Efficiency, Confort, Auto, Dynamic ou Individual), il est possible de sélectionner la sonorité moteur «Dynamic» grâce à un système de haut-parleurs logé dans les silencieux d'échappement : l'illusion d'avoir un V8 essence sous le capot est réelle. Rappelons que les deux blocs importés jusqu'ici dans nos contrées, à savoir le fameux V6 diesel 3.0 TDI et le V6 essence 3.0 TFSI, se sont dotés de plusieurs équidés supplémentaires. Tous les moteurs sont complétés par la boîte de vitesses S tronic à 7 rapports hormis pour le V6 3.0 TDI bi-turbo de 320 ch qui fonctionne avec une transmission tiptronic à 8 rapports. Pour tous les moteurs à partir de 272 ch, le système de transmission intégrale permanente quattro peut être complété par un différentiel Sport, qui répartit la puissance entre les roues arrière. Pour la question qui fâche, sachez que les prix démarrent à 850.000 dirhams.