Un modèle. C'est ainsi que la ministre déléguée auprès du ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement chargée de l'eau, Charafat Afilal, a qualifié la politique hydrique marocaine. Pour la ministre, cette politique est un modèle pour les pays africains et arabes, eu égard à l'expertise du Royaume en matière de gestion de l'eau et des infrastructures hydriques. Afilal qui s'exprimait au Forum de la MAP, a présenté les réalisations dans ce domaine. Il a été question, notamment, de la réforme institutionnelle et législative, la construction des barrages, ainsi que l'adoption du Plan national de l'eau (PNE). Selon la ministre, ce plan qui a pour objectif de répondre aux besoins du Maroc en eau à l'horizon 2030, traite de toutes les problématiques concernant la gestion des ressources hydriques. Afilal a, par ailleurs, rappelé que le Royaume dispose actuellement de 139 grands barrages d'une capacité globale de 16,6 milliards m3. Elle a, en outre, annoncé que 12 autres barrages étaient en cours de réalisation pour une capacité de 3 milliards m3. La ministre est revenue sur la réalisation en cours de 13 stations d'épuration de l'eau et d'autres projets pour le dessalement de l'eau de mer (10 millions m3/an). La ministre PPS (Parti du progrès et du socialisme) a évoqué plusieurs programmes nationaux portant notamment sur l'assainissement liquide, l'économie de l'eau d'irrigation, la protection contre les inondations, la lutte contre la pollution industrielle et l'aménagement de bassins versants. S'agissant des défis, elle a pointé du doigt l'exploitation excessive de l'eau (près d'un milliard m3/an) et la régression du niveau des nappes phréatiques. A noter enfin que le coût global du Plan national de l'eau (PNE) est estimé à 220 milliards de dirhams, dont 41% seront destinés à la gestion de la demande, environ 9% pour la lutte contre les inondations et 7% au dessalement de l'eau de mer. Les fonds nécessaires au PNE seront mobilisés aussi bien auprès du secteur public que privé.