Le ministère du Transport vient d'élaborer un projet de loi concernant le transport des marchandises dangereuses. Ce texte contient de nouvelles normes pour limiter les risques liés à cette activité. Selon les chiffres officiels, plus de 7 millions de tonnes de produits pétroliers circulent annuellement sur les routes marocaines. Ce qui se traduit par des risques aussi bien pour la communauté que pour l'environnement. Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres qui renseignent sur la gravité de la situation en matière de transport des marchandises des matières dangereuses. Les risques liés à cette activité sont loin d'être maîtrisés aussi bien par les pouvoirs publics que par les opérateurs. Pour l'heure, on ne dispose pas des informations concernant les accidents causés pour cette activité. Une chose est sûre : ce sont les usagers de la route et les ménages qui constituent les victimes potentielles de la non maîtrise des ces risques en raison du danger lié à la manipulation et au transport de ces matières. Si le constat fait l'unanimité, le Maroc a perdu beaucoup de temps avant de réglementer cette activité. La législation marocaine concernant le transport des matières dangereuses est obsolète. Aujourd'hui, un projet de loi sur le transport des matières dangereuses vient d'être élaboré par le département du transport. Il sera soumis prochainement aux professionnels. Du moins, si l'on se fie aux propos d'Abdeslem Znined, ministre du Transport et de la Marine Marchande. Quelles sont les dispositions prévues dans ce texte ? Selon le département du Transport, ce projet contient des normes de sécurité à tous les maillons de la chaîne du transport des matières dangereuses : conditionnement, entreposage, manutention, transport et livraison aux consommateurs. Notons que le Maroc a ratifié plusieurs conventions et internationales régissant le transport de ces matières que ce soit au niveau maritime, terrestre et aérien. Il fallait bien une législation pour réglementer le transport des marchandises dangereuses. Tout dépend maintenant de la volonté de l'administration et des professionnels pour respecter les normes. L'objectif étant de maîtriser les accidents aux risques imprévisibles découlant du transport de ces matières. De toute façon, le Maroc n'a pas beaucoup de choix. Dans le cadre des ses engagements avec l'Organisation Mondiale du Commerce et l'Union Européenne, la mise en place de nouvelles normes est une obligation. Reste maintenant à savoir si le gouvernement aura le temps pour faire adopter le projet de texte en question. Il faudra attendre les réactions des opérateurs avant de franchir le cap.