Abdellatif Komat : "Cette nouvelle équipe doit redynamiser des secteurs clés"    Projet de loi sur la grève: les contours du débat devraient se dessiner la semaine prochaine    Le Tchad et la Centrafrique sécurisent leurs frontières    Conseil de gouvernement : le premier après le remaniement ministériel    CDG : Près de 5 milliards de DH d'investissements en 2025    Cours des devises du vendredi 25 octobre 2024    « AMO-Tadamon » : 15,51 MMDH de cotisations des bénéficiaires versées par l'Etat à la CNSS    Viandes rouges : La maîtrise des prix passe par la préservation du cheptel et la garantie de l'offre    Economie circulaire. Le Cameroun établit sa feuille de route    Rwanda. 27% du PIB vient de l'agriculture    Burkina Faso. L'artisanat africain se réunit à Ouagadougou    Challenge N°942 : Du 25 au 31 octobre 2024    Monde: Plus de 700 millions de personnes menacées par les tsunamis    Mozambique. Daniel Chapo président    SAR la Princesse Lalla Hasnaa et S.E. Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al Thani président à Marrakech le dîner de gala de la "Fashion Trust Arabia"    CAF Awards 2024. Sept nominations marocaines    Les prévisions du vendredi 24 octobre    Tanger-Med : Mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 200.000 comprimés psychotropes    SAR la Princesse Lalla Hasnaa et S.E. Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al Thani président à Marrakech le dîner de gala de la « Fashion Trust Arabia »    Le système de formation professionnelle a été renforcé avec l'ouverture de 24 nouveaux établissements en 2024    Décès de l'ex-international marocain Abdelaziz Barrada    Fútbol: Marrakech acogerá la ceremonia de los "CAF Awards" el 16 de diciembre de 2024 (CAF)    Le printemps inéluctable    OTAN : Londres et Berlin signent un accord de défense "historique"    Sahara : Le projet de résolution US met l'accent sur le rôle de l'Algérie    BRICS : L'Afrique du sud échoue à inscrire le soutien au Polisario dans la Déclaration de Kazan    Plan de la victoire : ce que signifie la paix du point de vue de l'Ukraine    L'écriture du scénario pour enfants au cœur du débat    « Le huis clos est un choix purement économique »    Le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira    Gouvernement Akhannouch II : Plutôt l'espoir que le désespoir    BRICS : l'Afrique du Sud prise de panique à l'idée d'une éventuelle invitation au Maroc    Football : Blessé, Amine Adli absent des stades jusqu'en 2025    Fonction publique : 65 213 départs à la retraite prévus durant la période 2024-2028    L'ONDA compte investir 12,3 milliards de dirhams sur la période 2025-2027    CAN Beach Soccer 24: Les Lions privés de la finale et du Mondial 25    UE : Les discriminations racistes contre les musulmans en forte augmentation    Genève: Brillante réélection du Maroc au Sous-Comité pour la Prévention de la Torture    Addis-Abeba. Quand les Ethiopiens découvrent l'artisanat marocain    CAF Awards : Munir El Kajoui nominé pour le trophée du meilleur gardien    Classement FIFA : le Maroc au 13è rang, gagne une place    Conférence sur le Liban : le Maroc appelle au respect de la souveraineté du pays    Désignation de Ghizlane Benjelloun Personnalité 2024 de l'ONU au Maroc    Chambre des représentants : Projet de loi approuvé pour réorganiser le CCM    Liga: Brahim Díaz pourrait participer au Clasico face au FC Barcelone    «Marrakech Folklore Days» : La diversité culturelle à l'honneur à M Avenue    Archéologie : Les travaux d'Igiliz, de Tit et de Tinmel primés en France    Atlas des possibles: Le jeune cinéma marocain fait trembler l'écran au Cinémed    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Viandes rouges : Les saigneurs du secteur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 07 - 2004

Le renchérissement observé au niveau des prix des viandes rouges est la conséquence de la progression du prix du bétail, la régression du nombre d'animaux ainsi que la tendance des producteurs de lait à garder de vieilles vaches laitières. Le Crédit Agricole livre un diagnostic précis de la filière.
Les prix des viandes rouges restent encore élevés. Dans son numéro de juin, le bulletin Conjoncture du Crédit Agricole explique les raisons de ce fait. Selon les analystes de la Banque verte, le marché des viandes rouges demeure stationnaire à l'instar des trois mois précédents. Les prix se maintiennent encore à un niveau élevé. Comparativement à mai 2003, les prix actuels se maintiennent presque au même niveau.
Aussi les cours de la paille ont nettement baissé durant la période de moisson pour atteindre environ 4 Dh/botte pour le blé et 6 dh-botte pour l'orge et cet après que ce dernier a grimpé jusqu'à 10 dh-botte vers la fin de février.
Les cours du cheptel d'engraissement commencent à se rétrécir aussi bien pour le cheptel bovin qu'ovin. Ce qui explique une tendance vers la modération des prix dans les souks ruraux, notamment pour la viande ovine.
Par ailleurs les prix en milieu urbain ont atteint des niveaux record dépassant parfois les 70 DH/kg pour la viande bovine. Le président de l'Association Nationale ovine et caprine (ANOC ) attribue une telle situation au jeu de la spéculation. Il avance que « le marché est bien ravitaillé avec des produits de qualité. Certains exploitants n'ont pas pu vendre leurs moutons.
La flambée des prix est injustifiée. C'est la spéculation en aval qui fait le jeu pour des raisons de profit pur et simple »
La décision relative à la suspension de l'interdiction d'importation des génisses n'a pas encore produit un grand impact sur le marché du cheptel bovin. Certains commerçants avancent que l'impact ne serait effectif qu'après le premier et le deuxième lots d'importation.
Mais d'autres estiment que le marché est dans l'expectative et qu'il y a de fortes variations d'un souk à l'autre.
La baisse conséquente de la consommation de la viande rouge conduit à la fermeture de plusieurs boucheries, notamment dans la région de Casablanca et Rabat.
Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural considère que ce renchérissement observé particulièrement depuis le début est la conséquence de l'augmentation du prix du bétail d'embouche et de l'abondance des aliments du bétail. Ajoutons à cela la régression du nombre d'animaux d'embouche à cause de la suppression de l'importation de bovins depuis pour des raisons sanitaires ainsi que la tendance des producteurs de lait à garder les vieilles vaches laitières, faute de trouver sur le marché des plus jeunes et à des prix compétitifs.
Après l'accalmie qu'a connue le secteur de distribution des viandes rouges en mai 2002, suite à la longue confrontation entre les opérateurs du secteur et la wilaya de Casablanca lors de l'entrée en fonction des nouveaux abattoirs, la hausse actuelle des prix a ravivé la tension entre les autorités de tutelle et les opérateurs du secteur. C'est ainsi que les représentants des grossistes et des détaillants ont multiplié, ces derniers temps, les signes de protestations contre la cherté des taxes et de l'abattage clandestin.
Interrogés sur cette question, les responsables des abattoirs de Rabat et de Casablanca déclarent qu'il n'y a aucun changement au niveau des taxes applicables actuellement à ces produits.
Mais que la baisse dans l'immolation des bovins et des ovins est effective; elle varie de 12 à 15 %.
Le responsable des abattoirs de Rabat, Dr Aziz Marhaben, avance que la commercialisation des viandes rouges se relance d'habitude à partir du mois d'avril par la progression de la consommation de la viande ovine.
Or depuis la décennie 90, la consommation de la viande ovine n'a cessé de baisser pour se réduire à un tiers de l'abattage, alors qu'elle constituait jadis 50%. Ceci est due à l'accroissement de la proportion de la consommation de la dinde et du poisson qui se substituent progressivement à la consommation des viandes rouges.
Cependant ce qui amplifie cette problématique, c'est la hausse des cours en sus du niveau élevé des taxes et de l'abattage clandestin». En effet la hausse des prix des viandes rouges issues de l'abattage contrôlé a entraîné deux conséquences évidentes », estiment les analystes du Crédit Agricole.
La première est causée par la limite du pouvoir d'achat poussant une partie des consommateurs à se rabattre sur la consommation d'autres produits moins chers (poulet, dinde et sardine). D'où la baisse de la demande de la viande rouge.
La seconde provient de la hausse des prix des viandes rouges contrôlées par les abattoirs municipaux a stimulé aussi bien la demande au niveau des viandes issues de l'abattage clandestin que de l'approvisionnement des consommateurs à travers des souks avoisinant les agglomérations urbaines qui payent moins de taxes.
Ces deux facteurs expliquent la baisse de l'activité des opérateurs des circuits contrôlés. D'où la baisse de la marge bénéficiaire de ces commerçants et par conséquent le dépôt de bilan de certains et la remise en surface de certains problèmes latent, notamment l'abatage clandestin.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.