Coupes Africaines. Le WAC et le Raja sont qualifiés respectivement pour les demi-finales de la coupe des coupes et la coupe de la CAF. Deux victoires loin de leur terrain fétiche de Casablanca. Dans une conjoncture particulière marquée par la fermeture du complexe Mohamed V pour une durée de deux mois, le WAC et le Raja ont joué respectivement leurs matchs retours pour accéder aux demi-finales des coupes des coupes et de la coupe de la CAF, en dehors de leur base. Premier constat, une absence non-négligeable du public. Dans des matchs de cet acabit, le complexe Mohamed V connaît d'habitude un afflux massif du public casablancais. Le WAC a reçu les Zambiens du Power Dynamos au stade Bachir à Mohammedia, tandis que le Raja en a fait de même avec le Black Rhinos du Zimbabwe au complexe Moulay Abdellah à Rabat. Cependant, la différence est de taille quant au déroulement de chaque rencontre. Le Wydad de Casablanca a beaucoup souffert avant de se qualifier in extrémis en venant, non sans peine, à bout des Zambiens. Depuis le début du match, la stratégie défensive de l'équipe zambienne était claire et nette. L'équipe du wydad voyait toutes ses tentatives se fracasser sur les remparts défensifs de l'équipe adverse, accentués par la présence d'un excellent gardien de but. Les tentatives de percée et d'ouverture tentées notamment par le milieu de terrain wydadi, l'Ivoirien Guillaume Zadi, n'ont pas été d'une grande utilité aux compagnons de Boujemâa. Certes, les rouges et blancs ont dominé sur le terrain, mais les ratages et le manque de précision n'arrangeaient pas vraiment les choses, et les craintes commencèrent à devenir de plus en plus sérieuses. Mais la persévérance et le sens du devoir des wydadis finiront par prendre le dessus. Après l'incorporation de Hakim Daoudi et Aït Laarif, la pression du WAC devient plus forte. Et c'est tout logiquement qu'ils trouveront l'ouverture gagnante par l'Ivoirien Zadi à une dizaine de minutes de la fin (81è), évitant de justesse une élimination humiliante. Pourvu que la leçon soit retenue, car au prochain tour, l'adversaire ne sera autre que l'Etoile du Sahel (Tunisie) ou le club ivoirien d'Africa Sports (Côte d'Ivoire). De grosses pointures et des habitués de la compétition. En revanche, les Aigles verts du Raja, se sont qualifiés avec bruit et fracas. Les poulains d'Henri Michel ont largement dominé l'équipe du Black Rhinos du Zimbabwe par le score indiscutable de cinq buts à un. Après une première mi-temps marquée par l'hésitation et une faible concentration, les choses allaient prendre une autre tournure en seconde mi-temps. La première partie du match aura été en effet longue pour le public qui voyait les occasions ratées par les attaquants rajaouis se multiplier, notamment par François et Abou Charouane. Le score en ce moment fut d'un but partout (penalty pour chaque équipe). Mais dès le début de la seconde mi-temps, c'est la métamorphose totale. Il n'y avait plus qu'une seule équipe sur le terrain : le Raja. Les triples champions du continent gagneront d'abord la bataille du milieu de terrain en pratiquant une pression intensive, avant de retrouver leur style endiablé. C'est Noureddine Harouach, le buteur de l'aller qui a ouvert le bal, en l'absence du buteur des verts, Bidodane. Les attaques successives et foudroyantes des Aigles verts vont déferler à un rythme effréné. Le deuxième but sera inscrit par Suleyman (53ème) qui reviendra à la charge à la 73ème minute. Abou Charouane a également atteint les filets adverses à deux reprises 62ème et 90ème minutes. Le Raja de Casablanca a décroché haut la main son billet pour le dernier carré de la coupe de la CAF. Une longue responsabilité que celle endossée par les deux clubs casablancais. Désormais, il faut penser à ramener les deux coupes au Maroc. Le public se prépare dorénavant à la fête, d'autant plus que notre pays est candidat au mondial 2010. Gagner deux coupes africaines serait un bon atout à verser dans le dossier marocain.