Le développement de la Royal Air Maroc (RAM) en Afrique se poursuit. La compagnie atteindra cette année sa trentième destination. Le marché à conquérir n'est autre que le Tchad où la RAM desservira à partir de juin prochain N'Djamena. Cette nouvelle ouverture aérienne offrira à la compagnie nationale des fréquences additionnelles pour atteindre 100 fréquences hebdomadaires vers l'Afrique subsaharienne. Cette montée en puissance n'est pas fortuite, puisque la vision de la RAM s'inscrit dans la lignée des orientations royales visant à «triompher de l'afro-pessimisme». «Notre ouverture sur le marché subsaharien a pour message de soigner la perception de la RAM dans le continent. La RAM est par définition africaine et notre ambition est d'être perçus de plus en plus dans notre réalité : celle de première compagnie de l'Afrique», souligne Driss Benhima, président-directeur général de la Royal Air Maroc, lors d'une rencontre avec la presse tenue lundi 31 mars à Casablanca. M.Benhima a, à cette occasion, dressé un tableau du positionnement de la compagnie dans les régions subsahariennes. Une stratégie qui a attribué à la RAM le titre de deuxième compagnie d'Afrique de par son chiffre d'affaires. La RAM, qui offre près de 290 possibilités de connexion avec l'Europe par jour, transporte environ un million de passagers vers l'Afrique dont 80% en continuation. Outre les dessertes aériennes, l'ouverture de la RAM vers le marché subsaharien a été dotée d'une feuille de route de recrutement. L'ambition étant de répondre aux besoins de la compagnie en termes du personnel navigant cabine (PNC). Ainsi sur les 1.000 profils visés, 15 à 20% seront issus de la zone subsaharienne. Le premier partenariat de formation a été concrétisé avec le Sénégal. A ce jour, une dizaine de stewards et hôtesses sénégalais sont en formation dans les locaux de la RAM à Casablanca. «Le nombre d'avions, que nous allons recevoir à court et moyen termes, justifie pleinement ce besoin en staff PNC. Après le Sénégal, nous comptons élargir notre recrutement vers d'autres pays de l'Afrique occidentale. Nous désirons également à travers cette politique de recrutement couvrir tous les champs linguistiques des régions où nous opérons», explique M. Benhima. L'avenir africain du transport aériensemble par ailleurs préoccuper le directoire de la RAM, qui se veut un acteur de l'Afrique vers le reste du monde. L'élaboration d'un schéma intra-africain est le souci actuel de Driss Benhima. De nombreuses propositions sont dans le pipe. La réussite de ce défi dépend, selon M.Benhima, de la construction d'une compagnie intra-africaine innovante, basée sur des mécanismes tenant en compte les échecs autrefois observés sur ce plan.