Les échanges extérieurs du Maroc continuent à se rétracter. À ce titre, les exportations s'inscrivent en recul de 2% à fin octobre 2013 par rapport à la même période en 2012. C'est ce qui ressort des chiffres préliminaires des indicateurs mensuels des échanges extérieurs publiés par l'Office des changes au titre des dix premiers mois de 2013. En effet, les exportations de marchandises, exprimées FAB, se sont établies à 150,768 milliards de dirhams contre 153,923 milliards de dirhams à fin octobre 2012. Cependant, les exportations au titre des dix premiers mois de l'année 2013 ont été marquées par un fort dynamisme des principaux secteurs, à savoir l'automobile qui bondit de 18,1% et l'industrie alimentaire qui se bonifie de 11,4%. Aussi, le secteur aéronautique et le secteur électronique enregistrent des hausses respectives de 13,8 et 10,5%. Ces augmentations ont été atténuées, néanmoins, par les baisses des ventes de phosphates et dérivés de 21,7% et celles du secteur textile et cuir de 4,4%. En valeur ces baisses sont équivalentes à 8,964 milliards de dirhams et 1,216 milliard de dirhams respectivement. Ainsi, portées par les performances des principaux secteurs, les exportations n'ont affiché qu'un léger recul en cette période de crise. À noter qu'au titre de la période allant de janvier à octobre 2013, les échanges commerciaux du Maroc avec le reste du monde ont été marqués par une quasi-stabilité du taux de couverture des importations par les exportations évaluée à 48% contre 47,7% un an auparavant. Le déficit commercial s'est, ainsi, réduit sensiblement se chiffrant à -163,6 milliards de dirhams contre -169 milliards de dirhams à fin octobre 2012, soit un recul de 3,2%. Aussi, ce ralentissement du déficit commercial s'explique par le recul des importations plus important en valeur que celui des exportations. Dans ce sens, les importations de marchandises, évaluées CAF, ont porté sur 314,374 milliards de dirhams, en recul de 1,2%. Cette baisse a affecté particulièrement les importations des produits bruts qui se sont rétractées avec les soufres bruts et non raffinés de 33,7%. Aussi, les produits finis de consommation se rétractent pour les voitures de tourisme de 18%. Enfin, pour les produits alimentaires, il s'agit du recul de l'importation de l'orge de 73,9% et de celle du sucre de 26,8%. En revanche, les demi-produits et les biens d'équipement ont enregistré des accroissements. Par ailleurs, les flux financiers relatifs aux voyages, aux MRE et aux flux des investissements directs étrangers au Maroc ont enregistré, à fin octobre 2013, des variations plutôt satisfaisantes en cette période de crise. Ainsi, les recettes des voyages se sont chiffrées à 49,4 milliards de dirhams contre 48,6 milliards de dirhams, se bonifiant de 1,5%. Pour leur part, les recettes MRE se sont établies à 50 milliards de dirhams marquant une certaine stabilité des flux. Cependant, les flux des investissements directs étrangers au Maroc battent tous les records. Ils ressortent avec des recettes de 25,2 milliards de dirhams à fin octobre 2013 contre 20,2 milliards de dirhams une année auparavant progressant ainsi de 25%.