Le dessalement de l'eau de mer est une solution qui s'impose pour pallier la faiblesse des nappes au niveau des provinces du Sud et répondre aux besoins des habitants de cette région. Ainsi, dans le cadre de la planification des projets d'alimentation en eau potable et à défaut de ressources en eau conventionnelles dans les provinces du Sud, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) intègre le dessalement de l'eau de mer et la déminéralisation des eaux saumâtres comme options pour satisfaire la demande en eau. En effet, en 1976, l'Office a réalisé la première unité à Boujdour, avec une capacité de production atteignant 250 m3 par jour en vue d'approvisionner la ville de Boujdour en eau potable. Avec une autre station construite en 2005, Boujdour est actuellement alimentée en eau potable à hauteur de 2.600 m3/jour, et qui aujourd'hui est en phase d'extension. Au village de pêcheurs Agti Lghazi dans la province de Boujdour, l'approvisionnement en eau potable est assuré à partir d'une station d'une capacité de près de 90 m3 par jour. Pour l'approvisionnement de la ville de Laâyoune, l'ONEP a aussi réalisé en 1995 une station de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de près de 13.000 m3/jour. Une productivité qui se situe actuellement aux environs de 26.000 m3/jour après la réalisation d'une nouvelle station en 2010. Durant la période 2005-2012 six projets concernant la réalisation et la réhabilitation de stations de dessalement dans les villes de Laâyoune, Tarfaya et Boujdour ont été réalisés pour un coût global estimé à 820 millions DH. L'Office passe également à la vitesse supérieure avec la réalisation d'une station de dessalement à Dakhla d'une capacité de traitement de 17.000 m3 par jour, qui sera livrée d'ici la fin 2014, et une autre à Tan Tan d'une capacité de 9.000 m3 par jour. D'autres opérations sont menées et qui portent sur l'entretien et l'extension du réseau de distribution dans toutes les villes concernées en vue de raccorder la population au réseau d'eau ainsi que la construction de réservoirs d'eau pour sécuriser l'alimentation de ces régions. L'objectif est d'accompagner les besoins croissants en cette matière vitale en raison de la croissance démographique et du développement urbain que connaissent les villes du Sud marocain.