Football. Dimanche prochain, face au Fath Nador, le KAC n'a besoin que d'un point pour sceller définitivement la montée en première division. À Kénitra, l'attente a trop duré. À Kénitra, ou l'on porte un amour fou aux couleurs vert et blanc, on prépare déjà la fête de la montée en première division. À quatre journées du championnat du GNF II, le club local du KAC, en tête du championnat avec 55 points, est à une unité de la division d'élite. Un groupement qui lui échappe depuis plusieurs années. Vainqueurs, la semaine dernière, de l'ASS par 2 à 0, les hommes d'Abdelkader Youmir se rendront, le week-end prochain, à Nador pour affronter le Fath local, pour le compte de la 27e journée du championnat du GNF II. Sauf surprise, les Gharbaouis ont de fortes chances d'anticiper leur ascension. Car sur les 26 rencontres disputées jusqu'à maintenant, les Vert et Blanc en ont remporté 15, contre une seule défaite et dix matchs nuls. Des chiffres qui en disent long sur la nette domination des coéquipiers de Jaouani depuis le début de la saison et sur la tâche tellement difficile qu'attend son adversaire du jour le Fath Nador. Ce dernier, qui reste sur une précieuse victoire (1-2) à l'extérieur lors de la précédente journée face au Sporting Salé, essayera, de son côté, de rééditer l'exploit pour s'éloigner de la zone de relégation. Cette rencontre choc constitue la grande affiche de la 27e journée. Le public Kénitréen sera, sans aucun doute, nombreux à faire le déplacement à Nador pour soutenir son équipe. Et il ne sera pas le seul. Un autre supporter d'une époque ne manquera, certainement, pas le rendez-vous. Lui qui était derrière la première participation, durant les années quatre-vingt, d'une équipe marocaine à la coupe d'Afrique des clubs, en l'occurrence le KAC, après plusieurs années de rupture. Considérée comme l'une des rares figures emblématiques à faire les beaux jours du football national durant les années soixante et soixante-dix, Mohamed Doumou a, certes, quitté la scène footbalistique, maladie chronique oblige, mais son cœur bat toujours au rythme du football. À tel point qu'on a associé son nom à celui du club. Aujourd'hui à Kenitra, Doumou est une légende. Un nom qui rappelle d'autres, surtout, ceux qui ont fait le bon vieux temps du KAC. L'époque des Boujemâa et Anafal, surnommé Hcina. Mais aussi celui des générations d'après : Boussati, Abdellatif, Shaseh, Bahloul, Bouabid, Bouyahyaoui... Les temps ont changé. Les bureaux dirigeant aussi. Mais Doumou est toujours fidèle au club. S'il n'a pas encore la même force et la même énergie, qu'il avait quand il était joueur et dirigeant dévoué, il a, en revanche, de la volonté et du dynamisme à offrir avec beaucoup de générosité. À chaque fois qu'on le sollicite, il répond présent. Le meilleur cadeau que les Gharbaouis puissent lui offrir cette saison, en guise de reconnaissance et pour lui rendre hommage, c'est de décrocher la montée en première division. Le plus tôt sera le mieux. Doumou aura, de ce fait, vécu les hauts et les bas d'une équipe qui a marqué l'histoire du football national et qui faisait trembler les grands, comme le Raja et le WAC, sur leurs propres terrains et devant leurs larges publics.