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La mauvaise leçon française
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 04 - 2002

Le succès de l'extrême droite et les déboires des socialistes français au premier tour de l'élection présidentielle ont été largement commentés par la classe politique marocaine. À quelques mois des élections législatives chez nous, quelles leçons et quels parallèles entre les deux pays faut-il retenir ? Nos politiques répondent.
Les courants politiques, les médias, la société civile, mais également l'homme de la rue ont été surpris et déçus, voire inquiétés par l'ampleur du score (près de 17% des suffrages exprimés) réalisé par Le Pen, et donc par l'extrême droite, le 21 avril dernier. Personne n'y a été indifférent. Et si la France retient son souffle dans l'attente du second tour de l'élection présidentielle, qui verra dimanche prochain le président Jacques Chirac affronter Jean-marie Le Pen, chantre de la xénophobie et de l'ultra-nationalisme, contre lequel s'est formé un «front du refus», les Marocains pour leur part, sont d'abord inquiets du sort des 800.000 ressortissants marocains établie dans l'Hexagone.
Une raison qui, à elle seule, justifie toutes les appréhensions que peut ressentir Monsieur Tout le monde à l'égard de tout ce qui pourrait arriver de fâcheux à un frère, un cousin, un proche, un ami, voire un simple compatriote anonyme. Une communauté dont tous les Marocains sont fiers, et au sort de laquelle ils s'intéressent tous. Et, d'une manière générale, les Marocains, toutes tendances confondues, sont navrés pour les Français et pour la France. Car, les liens entre le Royaume et l'Hexagone ont une nature affective très spéciale, tissée dans la passion, la séduction, l'amitié, parfois l'irritation, mais jamais dans l'indifférence. Mais, outre cette inquiétude, légitime et louable, dans les milieux politiques, on s'inquiète également de la principale raison qui a favorisé la montée du leader du Front National. A savoir le fort taux d'abstention enregistré en France (près de 28%) lors de ce premier tour. Car ils ne perdent pas -non plus - de vue que les élections législatives sont prévues chez nous en septembre prochain.
C'est-à-dire dans pratiquement quatre mois. Et ils gardent en mémoire que seuls 58,3% des électeurs avaient pris part aux législatives précédentes en 1997. Un projet de nouveau code électoral, en discussion au parlement, propose de rendre le vote obligatoire. Dans l'ensemble la classe politique marocaine s'est dite «consternée» par la montée de l'extrême droite nationaliste, se montrant très critique à l'égard de l'abstention.
Certes, les électeurs marocains n'auront pas à choisir entre un candidat dont ils ne veulent pas forcément et un Jean-Marie Le Pen. Ce profil n'existe heureusement pas pour le moment au Maroc. Mais la classe politique, qui dans son ensemble, redoute une mauvaise surprise, a pu se rendre compte de tous les dégâts que pouvait causer l'abstentionnisme, même dans un pays aussi bien structuré et aussi démocratique que la France. Assommés, les électeurs et les partis politiques français l'ont été. Sauront-ils se ressaisir au second tour ? Les Marocains attendent. Pour se faire une idée.


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