ALM : Quand avez-vous commencé votre métier d'arbitre ? Abdelilah Chlif : C'est à partir de l'année 1985. J'ai arbitré en tant qu'arbitre de premier degré, puis en tant qu'arbitre régional, interrégional et fédéral. Au départ, je jouais le basket-ball au sein de la Maison de l'orphelinat de Aïn Chock avant d'intégrer le club du Fath El Bidaoui. Les professionnels et les techniciens nationaux appréciaient ma compétence technique. Mais ma taille qui est de 1 m 74 ne me permettait pas de s'illustrer en tant que joueur du basket-ball. En 1994, j'ai obtenu le grade d'arbitre international de la FIBA (Fédération internationale de basket-ball).
Parlez-nous de votre parcours jusqu'à présent ? Ma carrière d'arbitre international a débuté en 1996. J'avais arbitré dans le championnat libanais, l'un des grands championnats arabes. J'ai passé trois ans au Liban, jusqu'en 2000. Dès mon retour au Maroc, la FIBA m'a convoqué pour diriger plusieurs manifestations continentales. Dans l'année 2004, j'ai fait ma première expérience aux Jeux Olympiques d'Athènes. Lors de ces Olympiades, J'ai arbitré quatre matches. Dans ma carrière professionnelle, jusqu'à présent, j'ai pris part à plus de 70 matches dans les quatre coins du monde. Cette année, la Fédération royale marocaine de basket-ball (FRMB) m'a nommé ambassadeur du basket-ball national. Que pensez-vous du niveau de l'arbitrage national ? Le Maroc possède des arbitres de haut niveau. L'école nationale est leader dans ce domaine. Je suis fière de faire partie de cette école et d'être un produit marocain. On a quatre arbitres femmes et près de seize arbitres hommes qui exercent sur le plan international. J'aurais aimé que non seulement l'arbitrage marocain soit présent à Pékin mais également l'équipe nationale de basket-ball. Le continent africain est représenté dans ces 29 èmes Olympiades par la sélection angolaise. Que pensez-vous du basket-ball national ? Le basket-ball national reste encore amateur. La plupart des matches se jouent à travers le championnat et la Coupe. Ils ne dépassent pas la trentaine. Il faut qu'il y est une moyenne de quatre-vingts matches par année pour améliorer les conditions technique et physique des basketteurs nationaux. Pour arriver à ce stade, il faut chercher le professionnalisme. Et c'est le but que s'est fixé la FRMB. Les responsables de la Fédération travaillent dans ce sens, mais il faut accélérer. Il y a certes des infrastructures. On a plus de 120 salles, mais il faut l'appui des sponsors.