La société française de cardiologie a organisé, récemment, les premières journées franco-marocaines «cœur et sport». À l'occasion de la journée mondiale de la santé et sous le thème « pour votre santé, bougez », la société marocaine de cardiologie, en collaboration avec la société française de cardiologie (groupe travail et sport) a organisé les premières journées franco-marocaines «cœur et sport», avec la participation de plusieurs experts français spécialisés dans le domaine. Dans une salle archi-comble, il y avait tout le monde, ou presque : les personnalités sportives, la presse et les dirigeants (Daouda, M'jid, Madih…). Le congrès a été inauguré par le ministre de la jeunesse et des sports ainsi que le secrétaire général du ministère de la santé. Plusieurs thèmes ont été débattus : de la physiologie à la mort subite du sportif. Des thèmes qui ont suscité beaucoup d'intérêts vu la qualité des intervenants. Parmi les sujets abordés : l'exploration cardio-vasculaire chez l'athlète qui nécessite un examen clinique complet avec interrogatoire minutieux (notions d'antécédents cardiaques et de mort subite dans la famille). L'électrocardiogramme (ECG), qui doit être interprété correctement, est l'autre épreuve de la pratique de l'échocardiographie, qui doit être effectuée au moins une fois. D'autres explorations peuvent être pratiquées en cas de besoin, tel le Holter rythmique. Le thème, qui a été au centre des débats, est celui des accidents cardio-vasculaires du sportif, en particulier la mort subite. Le cas du feu Youssef Belkhoja a été soulevé à maintes reprises. À ce propos, on a pu relever quelques statistiques. D'après une étude faite par des experts français, sur un échantillion de 200 000 sportifs, 1000 sont atteints de la cardiopathie et 56 ont été victimes de la mort subite. D'autres thèmes ont été à l'ordre du jour, entre autres, le dopage, les accidents coronaires, l'enfant et le sport, ainsi que les problèmes médico-légaux. Selon le Dr Richard Brion, médecin de la FIFA, en France, tout sportif, de haut niveau, doit présenter un certificat médical d'un cardiologue de son choix sans, toutefois, oublier le rôle primordial du cardiologue dans la médecine du sport. Il faut dire que ce congrès a tenu toutes ses promesses, puisqu'il a permis de discuter des différents problèmes actuels de la médecine sportive. Cette rencontre a été une occasion d'apporter un éclairage sur tout ce qui doit être fait avant d'entamer une activité sportive, mais aussi sur la formation et le suivi d'un athlète de haut niveau. Dans l'hexagone, on compte, actuellement, pas moins de 5 000 sportifs de haut niveau. Un chiffre qui atteindra 13 000 à l'horizon 2003. En marge de ce congrès, il a été prévu un jogging familial de 3 Km, mais fut annulé en signe de solidarité avec le peuple palestinien en lutte contre l'agression israélienne.