Dans le commerce de l'automobile, il faut faire la distinction entre plusieurs types de représentations. Tout un jargon. Il y a d'abord la succursale principale (souvent intégrée au siège de l'importateur ou de la filiale), puis les succursales locales, les antennes (reliées aux succursales), les concessionnaires et les agents. Et au Maroc, c'est Renault qui détient le plus large réseau toutes catégories confondues. La filiale marocaine du losange compte pas moins de 57 points de ventes dans le Royaume. Dans le détail et à fin novembre 2009, Renault Maroc dispose d'un réseau de dix huit concessionnaires dispersé dans vingt villes et seize agents dans huit autres villes et localités. Un leadership infrastructurel que le premier opérateur du secteur automobile entend bien conserver en continuant de tisser sa toile commerciale. Dernières de ses réalisations, deux antennes casablancaises, reliées à la succursale Renault de la Place Bandoeng, ont été récemment mises en service. Leur présentation a fait l'objet, la semaine dernière, d'une rencontre avec la presse. L'occasion pour les dirigeants de Renault Maroc d'expliquer leur stratégie en la matière. Pour Régis Picot, directeur ventes et réseau de Renault Maroc, «un directeur réseau ne doit pas que le manager. Il doit aussi le structurer et continuellement le développer». C'est dans ce sillage que s'inscrivent les deux nouvelles antennes de Renault Maroc à Casablanca, ville qui, rappelons-le, représente plus de 40% des ventes de voitures neuves. La première, située au quartier Vita à Ain Sebâa est strictement dédiée à Dacia. Elle dispose d'un showroom de 970 m2, ainsi que d'un atelier occupant 500 m2 et doté de tous les attributs d'une antenne moderne pour offrir des prestations de qualité aux clients. La seconde antenne, sise à Sidi Mâarouf, représente les deux marques. Sa réalisation n'a coûté «que» deux millions de dirhams, puisqu'il s'agit d'un site en location. Construite sur une superficie de 1.545 m2, elle intègre deux showrooms qui occupent une superficie d'environ 330m2, un magasin de pièces, et des bureaux administratif, dont l'un dédié au financement propre à Renault (RCI). Sur quelque 370 m2, des ateliers mécaniques disposent d'un outillage plutôt complet, tandis qu'une partie carrosserie s'étend sur 740 m2 et est équipée de deux ponts, deux colonnes, d'une cabine de peinture, d'une aire de préparation et d'une aire de lavage. Parallèlement à tout cela –et c'est même le véritable enjeu pour cette filiale–, le nouvel objectif de Renault Maroc est de poursuivre une séparation des flux entre ses deux labels, Renault et Dacia. Du coup, et après avoir doté les deux marques de showrooms séparés dans les grandes villes (Casablanca, Rabat), c'est au niveau du service après-vente (SAV) que la séparation doit être réalisée. Pour M. Picot, «le client Dacia a le droit d'être valorisé et de profiter d'un SAV 100% dédié à sa marque». Prochaines ouvertures (courant 2010), celles de deux nouveaux agents, l'un à Larache, l'autre à Tanger, ainsi que l'extension des locaux du concessionnaire de Marrakech. En attendant et pour ce qui est de la couverture réseau de Renault, «le Maroc actif est couvert dans sa majorité» dixit, M. Picot, qui ajoute que «Renault Maroc aura presque doublé les points de ventes en un peu plus de deux ans».