ALM : Le 28 mars, le monde célèbre la Journée internationale des contes, comment sera fêtée cette journée au Maroc et particulièrement à la Villa des arts ? Amal Khizioua : L'année précédent, on a célébré le 5 avril à la villa des arts de Rabat la Journée internationale des contes. On a organisé un spectacle de contes en arabe et en français. Cette année, on fera la même chose, mais au lieu d'organiser un seul spectacle dans le même lieu, on en organisera plusieurs dans divers lieux. Cela permettra au public de visiter différents espaces et d'écouter différents conteurs en darija et en français et ce notamment à la Villa des arts de Rabat. En effet, sont prévus des contes traditionnels marocains présentant plusieurs thèmes et qui seront amusants. Il s'agit de contes de sagesse, de contes merveilleux et de contes de «Jha». Ainsi on va essayer de varier les langues et les contenus. Quelle est la thématique retenue cette année ? Quel est l'objectif de cet évènement et à qui s'adresse-t-il ? La thématique retenue cette année est «les voisins». L'année dernière, le thème était la «rêverie». L'objectif de l'organisation de ce spectacle de contes est de faire revivre la tradition orale des contes dans le monde et valoriser le patrimoine oral national et universel. Ainsi il est question de promouvoir, transmettre et sauvegarder ce patrimoine. En effet, les contes permettent d'acquérir des compétences narratives et développent l'imaginaire chez les enfants et même chez les adultes. Ils permettent aussi à développer l'écoute et la mémoration et de renforcer la confiance en soi et l'aisance en expression orale et corporelle. Les contes transmettent également des valeurs, des comportements, des modèles et des principes ainsi que l'expérience des anciens transmises aux nouvelles générations. Ils peuvent aussi servir à donner des solutions à des problèmes posés. Quels sont les types de contes les plus appréciés des enfants et des adultes ? Les contes les plus appréciés des enfants sont les contes d'animaux. On trouve aussi les contes merveilleux comme l'histoire connue de «Hayna». Dans ces contes, on trouve des choses extraordinaires imaginaires, un récit d'aventure avec des effets et des objets magiques. Les contes énumératifs permettent de développer la mémoire notamment à travers leur trait répétitif. Il y a aussi un autre type de conte qui est celui des contes du «pourquoi?». Je cite les contes qui font rire comme les contes de «Jha», les contes de sagesse, les contes de mensonges montrent des choses absurdes et énormes. Généralement, tous ces contes que j'ai cités sont appréciés également par les adultes. Le plus étonnant de l'année dernière, c'est qu'on a remarqué que le nombre des adultes a été supérieur à celui des enfants. Comment êtes-vous arrivée à être conteuse ? Quand j'étais petite, chaque soir, ma grand-mère me racontait des contes et des histoires, et c'est grâce à elle que j'ai adoré les contes. J'ai préparé une thèse sur les contes et sa transmission dans les villes du Maroc. Mon objectif c'est de revaloriser la culture de nos ancêtres. C'est une culture importante et qui n'étais pas connue. Aussi, j'ai fait une comparaison entre les contes racontés par les femmes et les contes racontés par les hommes.