La présence de S.M. le Roi sur les lignes frontalières aux territoires palestiniens, revêt une signification particulière pour le Maroc, le pays arabe le plus lointain géographiquement, de la Palestine. Dans les veines de chanque marocain, coule du sang palestinien. Cela ne cesse d'étonner les observateurs étrangers, alors que pour les Marocains l'équation est simple et ne fait que refléter la symbiose et la concordance des différentes composantes de la Nation. La Palestine, une question et une cause nationales. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Mais aujourd'hui, plus que jamais, cette vérité devient de plus en plus palpable. Surtout en ce moment de crise que traverse le peuple palestinien et son président, Yasser Arafat, assiégé depuis quatre mois à Ramallah. S.M. le Roi appelle Sharon à mettre fin aux opérations militaires dans les territoires palestiniens et à garantir l'intégrité physique de Yasser Arafat. Outre son entretien téléphonique avec le président Yasser Arafat. En tant que président du Comité Al Qods, le Souverain a rendu public un communiqué condamnant l'invasion israélienne des territoires palestiniens et a mis en garde contre une explosion généralisée dans la région. Dans le même ordre, des messages royaux ont été adressés aux chefs des Etats membres permanents du Conseil de sécurité, au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan et au président en exercice de l'Union européenne, José Maria Aznar. A cela s'ajoutent des entretiens avec le président libanais, le général Emile Lahoud, président en exercice du Sommet arabe. Pour sa part, le représentant permanent du Royaume auprès des Nations unies, Mohamed Bennouna, a souligné, dans son intervention lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-orient, tenue vendredi à la demande de la Ligue des Etats arabes et de l'Organisation de la Conférence islamique, que la communauté internationale et l'opinion publique attendaient une action concrète et un signe courageux du Conseil qui refléteraient la détermination de mettre fin au cycle de violence par la partie qui dispose de la plus grande force militaire dans la région. Parallèlement à ces initiatives, une marche populaire de solidarité avec le peuple palestinien, sera organisée, le 7 avril à Rabat. Dans les rangs des partis politiques, la mobilisation est de mise. Vendredi 29 mars, le Bureau politique de l'USFP a publié une déclaration, à l'issue d'une réunion extraordinaire consacrée à la question palestinienne. Dans cette déclaration, le parti du Premier ministre «condamne avec force l'agression israélienne sauvage perpétrée à l'encontre de l'autorité palestinienne et du symbole de sa souveraineté, le moujahid Abou Amar» et appelle l'ensemble des composantes du peuple marocain à adhérer, avec enthousiasme et dans la discipline, à la marche du 7 avril qui aura lieu à Rabat. De son côté, le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a tenu, le 29 mars 2002, «une réunion urgente pour examiner la situation qui prévaut (…) dans les territoires palestiniens à la lumière de l'escalade israélienne, particulièrement en ce qui concerne le redéploiement de l'armée d'occupation dans les territoires de l'Autorité palestinienne, la violation de la Mosquée Al Aqsa et le renforcement du siège sur le président Yasser Arafat. Le Parti du congrès national ittihadi, quant à lui, a organisé, samedi à Kénitra, à l'occasion de la Journée de la terre, un meeting en signe de solidarité avec les peuples palestinien et irakien. Le meeting a été présidé par le secrétaire général du parti, Abdelmjid Bouzoubaa, en présence de l'ambassadeur de l'Irak, Abdeljabbar Addouri. Sur le plan syndical et associatif, des rassemblements ont été observés, durant le week-end dernier, dans plusieurs villes du royaume, en signe de solidarité avec le peuple de la Palestine.