Cadenassé dans sa stratégie du pire qui ne pouvait conduire qu'à la folie meurtrière, Ariel le pyromane, demande à Arafat de jouer les pompiers. Ariel Sharon et sa soldatesque se sont enfermés dans une logique meurtrière qui dépasse l'entendement. La folie. Massacres, tueries et rafles des populations palestiniennes. Les images de terreur se multiplient, se banalisent. Indifférence de la communauté internationale. Communiqués de dénonciation des pays arabes. Rien ne semble arrêter le cercle infernal du terrorisme d'État d'Israël, nourri de haine et de ressentiment. Quand les Palestiniens se défendent en se transformant en kamikazes, ils sont immédiatement taxés de terroristes. On leur dénie même le droit à la résistance face aux agressions sauvages dont ils sont victimes. Ne pas être terroriste c'est subir en silence, sans réagir, les affres de l'occupation et les foudres de la répression. Le président américain Georges Bush, sublime dans sa crétinerie, inégalable dans son ignorance, continue à cautionner d'une manière flagrante le carnage perpétré par Tsahal au nom du droit d'Israël à se défendre. Et le peuple palestinien ? Selon le raisonnement de Bush, puisque c'est lui l'agresseur, il est bon à se la boucler. Le saigneur de la paix c'est Ariel Sharon. C'est lui qui a installé, depuis son arrivée au pouvoir, cette politique du pire en escamotant la négociation politique, croyant que la force militaire, au nom de la sécurité d'Israël, peut tenir lieu de dialogue et de concessions. Or, la violence ne peut engendrer que la violence. Le sang appelle le sang. À ce jeu dangereux, c'est l'insécurité totale des deux côtés qui prévaut avec un risque d'embrasement de toute la région. Tout à son arrogance meurtrière, Ariel Sharon pensait mater la résistance palestinienne et la réduire au silence en envoyant des expéditions punitives dans les territoires autonomes. C'est le contraire qui se produit naturellement. Bombardés, opprimés, humiliés, les Palestiniens, toutes tendances confondues, font front et agissent comme un seul homme. Les martyrs, ces bombes humaines qui explosent en plein Israël en tuant des isaréliens, n'expriment en fin de compte que le trop-plein de désespoir de tout un peuple assiégé, appauvri, qui ne cesse de souffrir depuis plus de cinquante ans. Sacrifier sa propre vie pour que ses frères, les générations futures, puissent un jour vivre dans la dignité et avoir un État indépendant. C'est le message envoyé par ces kamikazes à l'État sioniste et au monde entier. Or, Ariel Sharon refuse de revenir à la table des négociations, sourd qu'il est aux revendications légitimes des Palestiniens. Soutenu par Georges Bush, Ariel Sharon a peur de la paix. Il traite Yasser Arafat de chef terroriste, d'ennemi d'Israël pour justifier son isolement dans son quartier général à Ramallah et en le présentant comme le commanditaire direct des attentats qui ensanglantent régulièrement Tel-Aviv et Jérusalem. Le boucher de Sabra et Chatila conditionne l'arrêt des hostilités de son armée par «un cessez-le-feu» du côté palestinien. Arafat n'a pas un bouton sur lequel il suffit juste d'appuyer pour que les jeunes palestiniens arrêtent de se tuer et de tuer. Le retour au calme ne se décrète pas. Trop de haine, trop de morts, trop d'injustice. Et puis, Yasser Arafat, à cause justement du comportement suicidaire d'Ariel Sharon qui favorise tous les extrémismes, ne maîtrise plus la situation, dépassé par les événements. En un mot, Ariel l'assassin demande à Arafat d'assurer la sécurité d'Israël.