La SMODF appelle les pouvoirs publics à instaurer le caractère obligatoire de la formation continue applicable à tous les professionnels de la santé. La Société marocaine d'orthopédie dento-faciale (SMODF), une association scientifique qui regroupe les médecins dentistes exerçant l'orthodontie, a organisé jeudi à Casablanca une conférence de presse, en marge de la tenue de son premier congrès les 5,6 et 7 avril. Lors de cette rencontre le Dr Hicham Khayat, président de la SMODF et le Dr Jalil Berrada, responsable réglementation de la SMODF, ont passé en revue les grands axes de cette association, les objectifs de l'organisation du premier congrès marocain d'orthodontie et les aspects réglementaires dans ce domaine. L'objectif de ce premier congrès, qui verra la participation de 32 intervenants nationaux et étrangers autour de quatre conférences plénières animées par des praticiens de renommée mondiale, est la formation continue des médecins dentistes exerçant l'orthodontie pour être au diapason avec les nouvelles méthodes et les technologies de pointe mises en service dans ce domaine, souligne le Dr Khayat qui précise que c'est la première fois que cette manifestation s'ouvre à tous les praticiens du Royaume dans le secteur de l'orthodontie. Le congrès sera également l'occasion de signer une convention de partenariat entre la SMODF et la Société française d'orthopédie dento-faciale (SFODF). Cette convention permettra aux membres des deux associations de bénéficier d'avantages réciproques et conséquents, notamment dans les domaines scientifiques et de la formation continue. Il est à souligner que l'Orthodontie ou l'orthopédie dento-faciale est une spécialité médicale qui permet de corriger les malpositions dentaires et les malformations des mâchoires. Aujourd'hui, cette spécialité médicale permet d'obtenir chez l'enfant comme chez l'adulte une denture à la fois fonctionnelle et esthétique et prolonge la durée de vie de l'organe dentaire. L'exercice de l'orthodontie au Maroc, soulignent les organisateurs, se caractérisait par un vide juridique. Chose qui a poussé le bureau de la Société marocaine d'orthopédie dento-faciale, après consultation juridique, à déposer auprès du ministère de la Santé publique, du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du secrétariat général du gouvernement, des textes réglementaires offrant aux praticiens marocains, quand leur pré-requis le leur permet, de choisir entre l'exercice généraliste de la chirurgie dentaire ou l'exercice exclusif de l'orthodontie. Ce projet, indiquent les membres du bureau de la SMODF, revêt un caractère vital pour l'organisation de cette spécialité dans le pays. Il est à même de clarifier auprès du grand public le terme, actuellement galvaudé, de spécialiste en orthodontie et de contribuer à tirer vers le haut la qualité des soins prodigués aux clients.