Décidément, le gouvernement continue de revoir le fonctionnement de l'administration publique. Dans le passé, les fonctionnaires pouvaient être promus au fur et à mesure qu'ils enchaînaient les Masters et doctorats. Cette procédure d'une certaine époque fait que les fonctionnaires, quels que soient leurs postes, pouvaient revendiquer une promotion et une bonne rémunération, en fonction de leur doctorat. Aujourd'hui, cette méthode va changer. Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a signé une nouvelle circulaire. Ce nouveau texte dispose que les détenteurs du doctorat devront passer des concours, notamment pour régulariser leur situation dans l'administration. Pour ce faire, le chef de gouvernement demande aux docteurs de la fonction publique de postuler pour l'un des 530 postes à pourvoir dans le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherches scientifique dans le cadre de l'exercice budgétaire en cours. La circulaire fixe une condition. Les docteurs qui auront passé le concours du ministère avec succès seront nommés professeurs universitaires assistants. La deuxième condition contenue dans la circulaire du chef de gouvernement est aussi importante. Le poste budgétaire occupé par les docteurs intégrant les universités sera supprimé. En contrepartie, les concours pour les postes précités seront ouverts exclusivement aux fonctionnaires de l'administration publique détenteurs d'un doctorat d'Etat, un doctorat tout court ou même n'importe quel diplôme équivalent. Dans sa circulaire datée du 27 janvier, Benkirane demande aux responsables de l'administration publique de prendre les mesures nécessaires pour garantir la réussite de l'opération. Le chef de gouvernement a exhorté les responsables de prévoir toutes les facilités nécessaires permettant aux docteurs dans la fonction publique de passer les concours en question. A noter que la loi de Finances 2016 a prévu cette disposition face à la montée de la contestation des titulaires de doctorat dans l'administration demandant au gouvernement de régulariser leur situation légale.