Sans grande surprise Ilyas Omari devient secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) succédant à Mustapha Bakkoury dans ce poste. Candidat unique, Ilyas Omari a été plébiscité par les membres du conseil national. La présidence du conseil national du parti est allée à Fatima Zahra Mansouri, l'ancienne maire de la ville de Marrakech. L'élection de la nouvelle direction du parti a tenu en haleine toute la scène politique du pays trois jours durant. Le congrès national du PAM s'était ouvert le vendredi dernier à Bouznika sous le thème «Maroc des régions: une implication consciente et responsable». Quelque 3.500 congressistes représentant les différentes régions du Royaume ont pris part à cet événement. La séance d'ouverture a été marquée par la participation de nombreuses personnalités nationales et internationales. Les représentants des partis politiques, des syndicats et des ONG étaient également présents. Le congrès a démarré ses travaux par la présentation et l'adoption des rapports moral et financier, à la présentation du rapport du comité préparatoire et à la répartition des congressistes en deux comités (Un comité en charge de la plate-forme idéologique et un comité des lois et des règlements). Le congrès du PAM représente pour les militants du parti un tournant majeur à quelques mois seulement des prochaines élections législatives. Pour le président sortant du conseil national, Hakim Benchamach, «ce congrès doit consolider les réalisations engrangées huit ans durant, de sorte à instaurer une démocratie partisane moderne à l'écoute des préoccupations des citoyens». De son côté, le président du Comité préparatoire du congrès, Mohamed Cheikh Biadillah, a affirmé que les instances du parti aux niveaux territorial et national ont fait l'objet de changements radicaux, expliquant que sur le plan territorial, le secrétariat régional a été supprimé et les secrétaires régional et provincial sont désormais localement élus. D'autres changements ont porté sur le fonctionnement du bureau politique, notamment la répartition de ses missions en actions réglementaires, opérationnelles et électorales dont se charge un nouveau bureau dénommé le Bureau fédéral, et en actions politiques, idéologiques et stratégiques relevant du mandat du Bureau politique. Pour sa part, Mustapha Bakkoury a expliqué que le congrès national du PAM est celui de la mobilisation. Le secrétaire général sortant du parti a expliqué dans ce sens que le congrès se tient à un moment «très important ajoutant qu'il s'agit pour le parti de valoriser les bonnes expériences qu'il a accumulées depuis sa création et partant, à améliorer sa performance à court, moyen et long termes, que ce soit au niveau du discours, des programmes ou encore des actions sur le terrain». A noter que les travaux des congressistes dimanche ont été marquée essentiellement par l'élection du conseil national du parti. Un conseil qui a, à son tour, élu le nouveau secrétaire général ainsi que les membres du bureau politique. Biadillah : Le PAM a opéré une révolution au niveau de son architecture organisationnelle Le Parti authenticité et modernité (PAM) a opéré une révolution au niveau de son architecture organisationnelle tant sur le plan territorial que national, a indiqué le président du comité préparatoire du 3ème congrès national du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah. Ce dernier a expliqué qu'au niveau territorial, il a été procédé à la suppression du conseil régional et à la création d'une nouvelle institution appelée «conférence de coordination». De même, les secrétaires généraux seront désormais élus aux niveaux régionaux, provinciaux et locaux au lieu de procéder à leur nomination au bureau politique, a-t-il ajouté, estimant que ce changement est à même de renforcer et d'élargir la participation politique, d'initier à l'exercice de la démocratie locale et régionale et de favoriser l'émergence d'élites locales. Les changements ont également concerné le bureau politique. Ainsi, a été créé un nouveau bureau appelé Bureau fédéral, qui s'occupera des missions ayant un caractère organisationnel et électoral, tandis que le bureau politique continuera d'assurer les actions d'ordre politique et stratégique. Biadillah a fait valoir que les bureaux politique et fédéral seront présidés par le nouveau secrétaire général et placés sous le contrôle du conseil national, soulignant dans ce sens que le secrétaire général et le Bureau politique seront élus par le conseil national.