Réuni en date du mardi 12 janvier à Fès, sous la présidence de la ministre déléguée chargée de l'eau, Charafat Afailal, le Conseil s'est tenu en présence d'une palette de personnalités de la région. L'occasion donc de faire le point sur les acquis et les perspectives de l'ABH. A l'occasion, la directrice du bassin hydraulique de Sebou, Samira El Houat, a présenté un état des lieux de la situation hydrologique du bassin, du bilan des réalisations de l'Agence, du plan d'action et du projet du budget au titre de l'année 2016. Elle a souligné le rôle que jouent les grands barrages relevant de l'ABH de Sebou, dont les barrages de Bouhouda et de Sahla (province de Taounate) qui contribuent à l'alimentation en eau potable des centres limitrophes, l'irrigation et à la protection du barrage El Wahda contre l'envasement. C'est ainsi qu'au terme du Conseil, il a été procédé à la signature de plusieurs conventions entre l'ABH de Sebou et les différents instituts publics et privés de la région pour la réalisation des infrastructures nécessaires à la prévention et à la lutte contre les inondations. Deux barrages dans le pipe C'est officiel ! La plaine de Saiss se dotera, très prochainement, de deux barrages. Et c'est la ministre déléguée chargée de l'eau qui a annoncé la réalisation prochaine des deux barrages pour une capacité de stockage de 1.210 millions M3 dans les provinces de Sefrou et Khemisset. Il s'agit des barrages M'dez sur oued Sebou dans la province de Sefrou, d'une capacité de 700 millions M3 et d'Ouljet Soltane d'une capacité de 510 millions M3 sur Oued Baht dans la province de Khemisset, a précisé la ministre. D'après elle, ces nouvelles infrastructures hydriques à fort impact socio-environnemental devront assurer l'approvisionnement en eau potable des zones rurales et accompagner les activités agricoles au niveau de la plaine de Saiss. De même, relevant du bassin hydraulique du Sebou, les deux barrages permettront de lutter notamment contre la forte surexploitation des nappes au niveau de la plaine de Saiss et la dégradation de la qualité de l'eau suite à l'utilisation non raisonnée des fertilisants. L'eau au service de la dynamique économique L'agence de Sebou œuvre de concert avec l'ensemble des intervenants, notamment les pouvoirs publics, les instances élues et les établissements publics, afin d'accompagner la dynamique économique que connaît la région de Fès-Meknès. Des efforts qui, selon Mme Afailal, se manifestent à travers la mise en place d'une panoplie de mesures visant entre autres à assurer l'approvisionnement en eau potable des zones rurales, accompagner les activités agricoles et faire face aux risques d'inondations et à l'augmentation de la pression sur les ressources en eau souterraines. En ce sens, la ministre a jeté la lumière sur le projet de plan régional de l'eau qui sera présenté prochainement au Conseil supérieur de l'eau et du climat, notant que pour garantir son succès, il a été procédé à la révision de la loi régissant le secteur de l'eau dans la perspective d'adapter le cadre juridique aux mutations enregistrées en la matière. Elle a également souligné les grandes lignes du Plan national de l'eau qui définit la politique nationale en matière de planification et de gestion des ressources hydriques et détermine les actions à engager à l'horizon 2030. Inondations Vs sècheresse Dans son intervention, la ministre n'a pas manqué de rappeler l'accord de don signé en juin dernier à Rabat, entre son département et l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), pour le financement du «Plan directeur pour la gestion et la protection contre les inondations dans le bassin de Sebou». Cet accord d'un montant de 4 millions de dollars permettra de financer l'élaboration d'un plan directeur pour la gestion et la protection contre les inondations dans le bassin de Sebou et l'assistance technique pour la réalisation de ce plan à travers notamment le renforcement des capacités des cadres marocains en matière de gestion intégrée des inondations. Elle a, de même, rappelé que le retard des précipitations enregistrées au cours des trois derniers mois n'a pas eu d'effet sur les eaux stockées, relevant que le taux de remplissage des barrages atteint actuellement plus de 50%. Avec MAP