Au ἀl des campagnes média-tiques enragées et répé-titives de certains milieux en France à l'encontre du Maroc et de ses institutions, on subodorait les modes opéra-toires. A présent, on com-prend mieux la mécanique à la lumière de l'histoire du journaliste Eric Laurent qui tentait de faire chanter SM le Roi Mohammed VI en brandissant la menace de publier un livre à charge. Le journaliste français se présentait comme écrivain et grand reporter. On lui découvre aujourd'hui un autre titre : grand maître chanteur. Le journaliste a été interpellé cet après-midi du jeudi 27 août à Paris en flagrant délit de chantage et de tentative d'extorsion de fonds selon une infor-mation rapportée par RTL le même jour en fin de journée. Le journaliste qui visiblement «aḀectionnait» beaucoup le Maroc, pour avoir déjà sorti deux livres, réclamait 3 millions d'euros à SM Mohammed VI pour ne pas publier son dernier livre qu'il disait explosif. Le maître chanteur a lancé son opération le 23 juillet en appelant le Cabinet royal pour annoncer qu'il va pub-lier un «livre à charge» et demander un rendez-vous. Le 11 août, il rencontre, une première fois à Paris, un avocat mandaté à qui il réclame la coquette somme de 3 millions d'euros pour annuler la publication du livre qu'il disait préparer avec sa co-auteure, la jour-naliste Catherine Graciet, qui avait d'ailleurs travaillé avec lui sur un précédent livre, «Le roi prédateur».Une plainte est alors déposée auprès du procureur de Paris pour chantage et ten-tative d'extorsion de fonds. Le 21 août, deuxième ren-contre entre le journaliste et l'avocat mais sous la surveillance discrète de la police parisienne. Une enquête est immédiatement ouverte par le parquet. Jeudi 27 août, enfin, dernière rencontre entre les deux hommes, cette fois-ci filmée et écoutée sous l'autorité des magistrats. Le journaliste Eric Laurent et sa complice, Catherine Graciet, acceptent de baisser leur oḀre à 2 mil-lions d'euros, signent un premier document concré-tisant ledit accord et empo-chent chacun une première avance de 40.000 euros. A la sortie du lieu de rencontre, ils sont alors interpellés par la police en possession de l'argent. L'aḀaire a eu l'eḀet d'un séisme en France où l'opinion publique découvre, en émoi, la face cachée des milieux journalistiques. Pen-dant ce temps, dans la cor-poration, certains cherchent à défendre l'indéfendable en tentant désespérément et maladroitement d'orienter le débat vers des questions subsidiaires alors que les faits et le délit sont établis avec preuves irréfutables (voir article page 7)Au-delà de son côté rocam-bolesque, l'histoire renseigne en tout cas sur les pratiques de certains milieux journal-istiques en France : Comme on réclame de l'argent pour ne pas publier, on peut tout aussi écrire et publier des articles «commandés» contre sonnantes et tré-buchantes. En somme, des mercenaires de la plume à qui font probablement appel les milieux français «hos-tiles» à ce Maroc qui les dérange par ses positions toujours transparentes et légalistes. Maintenant que ces milieux sont démasqués, on comprend un peu mieux comment s'organisent épisodiquement ces cam-pagnes médiatiques acha-rnées contre le Maroc, ses institutions et son Roi…