En plus de leur présence désormais directe sur le Royaume, les dirigeants de Diebold ont décidé, mercredi à l'issue d'une table ronde organisée à Casablanca, d'opérer une refonte de leur stratégie et d'accompagner les banques et switchs marocains dans leur extension en Afrique. Sans se passer de ses partenaires qui s'occupent de toute la partie infrastructure et technique de ses activités au Maroc depuis 2009 et qui ne sont autres que Munisys, Diebold renforce sa représentation commerciale au Maroc. «Nous apportons le software et l'expérience que nous avons acquis ailleurs en vue d'innover et d'améliorer en continu les services proposés sur les automates bancaires. Nos modèles sont très appréciés par les banques et nous avons donc naturellement décidé d'être davantage à leur écoute et de les accompagner aussi bien au Maroc qu'en Afrique du Nord et subsaharienne», précise Xavier Bianne, vice-président et directeur des ventes pour l'Europe de l'Ouest, le Moyen-Orient et l'Afrique (EMOA). Selon lui, en plus d'avoir un potentiel de développement énorme, le marché monétique est très avancé au Maroc. En effet, il y a une année de cela, ils étaient environ 6.000 GAB a être installés dans le Royaume pour plus de 200 millions de transactions par an. Ce marché est appelé à connaître une expansion de 45% à l'horizon 2018. De plus, le taux de bancarisation des Marocains nécessite souvent une augmentation des services et une extension du réseau d'agences. Dans ce sens, les banques tendent non seulement à se différencier par le service qu'elles offrent via leurs automates, mais cherchent également à réduire les coûts. Dans ce sens, il y a lieu de noter qu'un GAB ordinaire coûterait environ 60.000 dirhams à la banque. «Ce montant concerne uniquement le hardware et ne représente que 15% seulement des frais», nous informe Antonio Antonuccio, vice-président EMOA. Ceci dit, le modèle qui permet le plus d'économie, notamment en frais du transport de fonds, est celui des guichets automatiques de recyclage de billets de banque. En Belgique, ce modèle a permis de réduire les frais de transport de fonds de plus de 30%. Ils coûtent naturellement plus cher (20.000 euros le guichet). Il est à noter qu'à aujourd'hui, ce genre d'automates n'est pas disponible au Maroc même si la législation le permet.