Rapidement, elle quitte la cuisine pour voir ce qui se passe dans la chambre. Quand elle entre dans la pièce, elle est médusée. Elle pousse un cri strident. Sa fille semble avoir perdu connaissance gisant au sol. La mère est affolée pensant que sa fille est morte. Elle crie et ses voisins finissent par la rejoindre pour la soutenir. Un appel de téléphone est donné aux éléments de la protection civile qui se mobilisent. Rassurant la mère que sa fille est encore en vie, ils l'évacuent vers l'hôpital provincial Sidi Mohammed Ben Abdellah. L'examinant, le médecin remarque qu'elle s'est évanouie suite à une tentative de suicide en prenant un produit toxique. Pour quelle raison ? Elle est enceinte de trois mois ! Ne sachant pas à quel saint se vouer, la mère lui demande de lui révéler l'identité de celui qui partageait avec elle le même lit. La réponse fait l'effet d'une bombe : «Mon frère». Aussitôt, le médecin alerte la gendarmerie royale. Ses limiers arrivent sur le champ et écoutent les déclarations de la fille qui les met au courant de ce qui lui est arrivé avec son frère. Soûlard et drogué, ce dernier l'a obligée, il y a plusieurs mois, de lui céder. Certes, lors de la première fois, leur mère n'était pas chez elle. La menaçant de meurtre, il l'a violée sans aller plus loin. Seulement, lors de la seconde fois, il l'a dépucelée. Sans pitié, il a continué de la violer à chaque fois qu'il rentrait chez lui dans un état d'ivresse. Elle a précisé aux enquêteurs avoir décidé à maintes reprises de se suicider ou de fuguer. Mais elle renonçait à chaque fois. Seulement, quand elle a su qu'elle était enceinte, elle n'avait pas d'autre choix que de se donner la mort. Elle a essayé. Mais en vain. Cinq jours plus tard, son frère qui a pris la fuite a été épinglé à Had Ouled Frej. Il a avoué son crime d'inceste. Il a affirmé qu'à chaque fois qu'il prend de la drogue, il ne pense qu'à coucher avec sa sœur.