Le long-métrage «Chrieg» ayant participé à la compétition officielle du Festival international du film de Marrakech, organisé du 5 au 13 décembre, est parvenu à rafler samedi une double consécration. D'abord, un prix de la meilleure interprétation masculine décerné à Benjamin Lutzke pour sa grande prestation dans ledit film. Une œuvre cinématographique ayant impressionné le jury, chose qui a valu le prix du jury à Simon Jacquemet. «Quand Benjamin a eu le prix d'interprétation masculine, cela m'a rassuré, mais là je suis excité», a déclaré le réalisateur suisse. Quant à l'étoile d'or, elle a été décernée par Isabelle Huppert, présidente du jury, à Ivan Tverdovsky pour son film «Corrections class». «Je lance mon nouveau film à Moscou», a souligné dans une vidéoconférence le réalisateur russe qui n'a pu se rendre à Marrakech pour recevoir son prix. Le prix d'interprétation féminine a été remis par Alan Rickman à Clotilde Hesme pour son rôle dans le film «The Last Hammer Blow» réalisé par Alix Delaporte. «Je suis reconnaissante à Alix et fière de notre travail ensemble. Ce prix m'encourage à aller de l'avant. Merci du fond du cœur!», a indiqué Clotilde Hesme lors de la remise du trophée. La meilleure mise en scène a été du lot de l'Indien Aditya Vikram Sengupta pour son film «Labour of love». C'est son frère aîné et producteur qui a reçu le prix. «Ce film était énorme pour nous. Cela demande beaucoup de courage pour une famille modeste en Inde», a déclaré le frère du réalisateur lors de la cérémonie qui s'est poursuivie par la projection du film hors compétition «A most violent year». Ceci étant, le Maroc qui a pris part à la compétition officielle avec le film «L'orchestre des aveugles» de Mohamed Mouftakir n'a raflé aucun prix. Le festival c'est aussi une occasion pour encourager les jeunes talents. Vendredi, le jury de la compétition «Cinécoles», présidé par le Mauritanien Abderrahmane Sissako, a remis le prix à Essam Doukhou pour son court-métrage «Dalto». «Ce prix sera un grand départ pour moi», a déclaré le jeune réalisateur qui s'est vu remettre une somme de 300.000 DH pour réaliser son second court-métrage. Un montant alloué par SAR le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du FIFM.